Le portail rinoceros d’informations sur les initiatives citoyennes pour la construction d’un autre monde a été intégré au nouveau site Ritimo pour une recherche simplifiée et élargie.
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> Editions Grasset, octobre 2006, 192 p., 9 €
Au départ de ce petit livre, une question toute simple : pourquoi les Américains sont-ils allés en Irak ? Ou plutôt pour quelles vraies raisons puisque tous les motifs invoqués (armes de destruction massive, lien entre Al-Quaïda et le régime irakien, etc.) apparaissent caducs depuis longtemps ? Pour Antoine Sfeir, l’une des principales raisons qui ont poussé les Américains à déclencher cette guerre est leur volonté de briser les nations arabes et de hâter l’avènement d’une multitude de micro-Etats fondés sur des communautés (sunnite, chiite, kurde, maronite, alaouite, chrétienne, etc.).
On l’observe déjà de fait avec la tripartition de l’Irak ou les dissenssions au Liban. Cette stratégie (affaiblir le monde arabe et l’émietter face à la puissance israélienne) serait, d’après les théoriciens de Washington, la seule façon de sécuriser l’approvisionnement pétrolier des Etats-Unis. Mais, si tel est le constat, le chemin a été long pour y parvenir. D’où l’intérêt majeur de ce livre extraordinairement pédagogique : raconter (brièvement) la genèse séculaire des enjeux dans cette région cruciale.
De la naissance d’Israël à celle du Parti Baas, de la pensée des néo-conservateurs à la stratégie anglaise puis américaine, du nationalisme nassérien à l’Iran des mollahs, tout est ici résumé, éclairé, analysé de telle sorte que le profane puisse enfin comprendre ce qui se passe dans cette partie du monde. Une démonstration qui s’adresse aux spécialistes aussi bien qu’au simple curieux qui ne comprend pas toujours ce qu’on lui raconte à la télévision ou dans les journaux.
> Editions Actes Sud, coll. Sindbad, janvier 2006, 10 €
Où que l’on se tourne, du Golfe à la Méditerranée, le tableau du monde arabe paraît sombre, et plus encore quand on le compare à d’autres régions du monde, y compris les plus démunies. Pourtant ce « malheur » n’a pas toujours été. En plus de l’âge d’or de la civilisation arabo-musulmane, il y eut un temps guère lointain où les Arabes, redevenus acteurs de leur histoire, pouvaient se projeter avec optimisme dans l’avenir. Comment en est-on arrivé au marasme actuel ? Comment est-on parvenu à faire croire aux Arabes qu’ils n’ont d’autre avenir que celui que leur destine un millénarisme morbide ?
A ces questions qui tourmentent beaucoup d’Arabes, l’auteur cherche à apporter des réponses à la fois nuancées et originales. Revisitant l’histoire contemporaine, il remet en perspective l’irruption de la modernité en terre arabe et la faveur qu’elle reçut. Loin de se focaliser sur les élites, il montre l’ampleur des mutations qui ont bouleversé le temps social, au moins jusqu’au début des années 1970. Sans prétendre proposer une recette miracle pour sortir du malheur, Samir Kassir en montre la possibilité en soulignant que rien, et notamment leur héritage culturel, ne devrait empêcher les Arabes d’être de nouveau les sujets de leur propre histoire.
Olivier Bailly, Denis Lambert, Jean-Marc Caudron
> Editions Luc Pire, 2006
Qui n’a pas été, au moins, une fois, se balader chez Ikea, à la recherche d’une bonne affaire ? Ce livre, qui visite la "bonne conscience" d’Ikea, nous concerne tous. A lire sans hésitation.
IKEA est socialement responsable. IKEA est impliqué dans la préservation de l’environnement. IKEA est une grande famille. IKEA est au service du plus grand nombre. IKEA veut améliorer notre vie. IKEA nous aime. Redoutable communicatrice, la multinationale du prêt-à-habiter véhicule à dose homéopathique des messages de société éthique, à dimension humaine. Mais dans ce refrain bien rôdé, il y a eu quelques sérieuses griffes ces dernières années. IKEA a exploité des enfants dans les pays du Sud. IKEA a développé des produits polluants, IKEA pousse à la surconsommation. IKEA uniformise notre vie. Pour contrer les critiques sociales et environnementales, IKEA a mis sur pied en 2000 un code de conduite pour ses fournisseurs. Depuis, tout va bien dans le meilleur des mondes en jaune et bleu ? A voir ?
Il y a un an, plus de quinze personnes sont mortes par balles, matraquage ou piétinement pour avoir voulu franchir la seule frontière terrestre qui sépare l’Afrique de l’Europe. Pendant quelques jours, les projecteurs ont été braqués sur les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, au nord du Maroc, où des Africains tentaient un franchissement désespéré des murailles militarisées édifiées par l’Europe pour se protéger des migrants. Les semaines suivantes ont été marquées par une répression violente - rafles, déportations dans le désert, expulsions collectives - à l’encontre d’exilés, demandeurs d’asile et réfugiés, qu’ils soient en transit ou installés au Maroc.
C’est l’histoire et la parole de ces victimes anonymes que souhaite restituer Le Livre noir de Ceuta et Melilla. Ces exilés, dont beaucoup luttent aujourd’hui pour la reconnaissance de leurs droits quotidiennement bafoués au Maroc, comme dans d’autres pays de l’espace euro-méditerranéen, sont en effet retombés dans l’oubli. Les promesses de « plan Marshall pour l’Afrique » n’ont eu aucune retombée sur les politiques dites d’aide et de développement. La seule conséquence concrète des nouvelles coopérations euro-africaines consiste en un renforcement des murs et moyens militaires destinés à barricader une Europe qui veut choisir et trier ses immigrés quitte à nier les droits et besoins des candidats au départ.
En lien avec la journée transnationale d’action sur les migrations du samedi 7 octobre 2006, Le Livre noir de Ceuta et Melilla veut contribuer à démontrer que, en refusant de prendre en compte des interdépendances et de respecter les valeurs qu’elle s’est elle-même donnée, l’UE applique, en matière d’asile et d’immigration, une politique mortelle pour les migrants et mortifère pour les démocraties européennes.
Sous la direction de Pierre Jacquet et Laurence Tubiana
> Presses de Science Po, 2006, 304 p., 25 €
Premier opus d’un rendez-vous annuel, Regards sur la Terre 2007 offre une lecture à la fois scientifique et critique des principaux événements de l’année du développement durable. Centré sur les enjeux planétaires, il se démarque par son approche mondiale, son parti pris d’analyse et sa démarche pédagogique.
Regards sur la Terre s’est fixé pour objectif de proposer chaque année :
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