Le monde compte aujourd’hui 1,2 milliards d’adolescents et près de la moitié des êtres humains sont âgés de moins de 25 ans. Pour ces adolescents, les risques sont nombreux et souvent se conjuguent : mariage et maternité/paternité précoces, éducation incomplète, VIH/sida (la moitié de tous les nouveaux cas d’infection par le VIH frappent des jeunes âgés de 15 à 24 ans), violence sexuelle et traite humaine pour n’en citer que quelques uns. Un milliard qu’il serait en effet dommage d’oublier.

• Lire également le Rapport 2002 - Population, pauvreté, potentialités

Ce rapport annuel de l’UNICEF porte sur l’éducation et constitue comme tel à la fois un aveu d’échec pour le XXe siècle et une promesse pour le suivant. L’éducation y est déclinée selon trois axes : comme un droit, maintes fois rappelé, comme dans la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948), la Convention relative aux droits de l’enfant (1989), le Sommet mondial pour les enfants (1990), ou encore lors de la Conférence mondiale sur l’éducation pour tous organisée en 1990 à Jomtien en Thaïlande ; comme une révolution, et comme un investissement.

Riche en statistiques et en tableaux divers, ce rapport est un document de référence sur l’éducation.

Pourquoi la parité en matière d’éducation est-elle un pré requis des Objectifs de développement du millénaire ? Un an après le lancement par l’UNICEF de la Campagne d’éducation des filles, ce rapport rappelle quelques faits : si les femmes sont les plus touchées par la pauvreté, c’est surtout en raison de leur manque d’éducation et d’autonomie.

Pourtant, en dépit des liens avérés entre le niveau d’éducation des femmes et la santé de leurs enfants, la sécurité domestique, le travail des enfants et le règlement pacifique des conflits, l’éducation des filles n’a jamais été un investissement prioritaire en matière de développement.

Comme le rappelle Kofi Annan en introduction, « près de la moitié des deux milliards d’enfants du monde vivent une réalité quotidienne en contraste flagrant, brutal, avec l’idéal auquel nous aspirons tous. »

Ce rapport est donc consacré à l’enfance, c’est-à-dire à l’état, à la condition et à la qualité de la vie d’un enfant. Depuis l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant en 1989 par l’Assemblée générale des Nations Unies et sa ratification par tous les pays sauf deux, de grands progrès ont été effectué en faveur de l’enfance. Elle reste cependant aujourd’hui menacée par le VIH/Sida et les guerres, dont les enfants sont souvent les premières victimes, mais aussi et surtout par la pauvreté.

Ainsi, continue le rapport, « près de 30 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour de causes faciles à éviter, telles que la déshydratation diarrhéique, les infections respiratoires aiguës, la rougeole et le paludisme. » A cette situation intolérable, les Objectifs de développement du Millénaire sont censés apporter une réponse. Cinq ans après leur proclamation, on peut dores et déjà constater qu’elle ne sera pas à la hauteur du problème.

• Lire un résumé analytique de ce rapport

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Dénonciation acerbe du comportement de certains médias pendant la guerre du Kosovo, ce livre pointe les travers d’un journalisme en perte de conscience et de plus en plus soumis aux pouvoirs politiques et économiques.

A l’heure de ce mélange des genres que pratiquent aujourd’hui les médias, tour à tour informateurs, communicateurs et propagandistes, les relations entre médias et guerre ont le mérite de souligner les traits et de gonfler les travers. Elles offrent ainsi, de CNN pendant la 1ère guerre du Golfe à Fox News pendant la seconde en passant par le débarquement américain en Somalie, le spectacle édifiant d’une presse qui semble avoir perdu le Nord. Reprenant sans les vérifier des informations fournies par les officiels, simplifiant les faits, recherchant le spectaculaire, escamotant ce que les conflits peuvent avoir d’illégitimes, fuyant l’autocritique et niant leurs responsabilités, bien des journalistes oublient pendant les guerres les règles de base de leur code de déontologie.

Ce faisant, ils ne desservent pas seulement leur profession, mais participent à une véritable manipulation de la vérité en imposant certaines manières de voir et de dire. Autant de manipulations que s’applique à démonter ce livre précieux.