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Le projet rinoceros n’a pas disparu, il continue de vivre pour valoriser les points de vue des acteurs associatifs dans le monde dans le site Ritimo.

ouvrages

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VERSCHAVE François-Xavier

L’Envers de la dette

Criminalité politique et économique au Congo-Brazza et en Angola

> Dossier noir n°16, Paris, Agone, 2002, 228 pp., 12,35 €

Cet ouvrage analyse les détournements et les horreurs liés au pétrole, à la dette, aux trafics d’armes et aux guerres au Congo-Brazzaville et en Angola, deux pays parmi les plus endettés du monde et les plus riches en matières premières. Cette histoire complexe des criminalités économique et politique qui, main dans la main, organisent la prédation des rentes liées aux matières premières met en cause aussi bien de grandes compagnies pétrolières que des banques « honorables » et les services secrets comme les réseaux politiques. Elle met également en lumière les conséquences mortifères de ces logiques héritées de l’ère coloniale sur les populations lésées.

Les « Dossiers noirs » sont issus d’une collaboration entre Agir Ici et Survie, qui mènent régulièrement, avec une vingtaine d’associations françaises, des campagnes conjointes pour « ramener à la raison démocratique » la politique africaine de la France. Afin d’en refonder la crédibilité, Agir Ici et Survie ont émis une série de propositions régulièrement réactualisées.


AGRIKOLIANSKY Eric, SOMMIER Isabelle

Radiographie du mouvement altermondialiste

> Paris, La Dispute, 2005, 318 pp., 23 €

Appuyée sur un important travail d’entretiens et de consultation, cette radiographie a le mérite de dresser le portrait robot de militants réputés pour leur hétérogénéité, de décrypter l’organisation et le fonctionnement du Forum social européen de Paris-Saint-Denis, de pointer les points noirs de la mouvance altermondialiste (comme la marginalité des mouvements féministes et des organisations issues de l’immigration ou la mise en avant de l’activisme au détriment du projet politique) et d’interroger ses rapports aux partis politiques et aux syndicats.


AGRIKOLIANSKY Eric

L’altermondialisme de A à Z

> L’Humanité, 26 janvier 2005

http://www.humanite.presse.fr/popup_ (...)

Le sociolgue Eric Agrikoliansky analyse dans cet entretien avec Thomas Lemahieu « l’enracinement politique et social et la structuration originale d’un mouvement au militantisme divers. »


BANCEL Nicolas, BLANCHARD Pascal

De l’indigène à l’immigré

> Paris, Découverte Gallimard, 1998, 128 pp.

Questionner le passé colonial de la France et en identifier les prolongements actuels : telle est l’entreprise d’un courant de jeunes chercheurs dont Nicolas Bancel et Pascal Blanchard sont parmi les animateurs les plus actifs. Ils se distinguent par une analyse de l’imaginaire et de l’idéologie coloniaux fondée sur une lecture iconologique des représentations coloniales, et post-coloniales, de l’Autre. De l’indigène, donc, puis de l’immigré.

On leur doit, entre autres associations et agences de recherche sur le colonialisme [1], la publication de plusieurs contributions à un débat fort récent en France. La lecture croisée de deux d’entre elles me paraît constituer une entrée pertinente pour qui s’intéresse à l’articulation de l’histoire coloniale et de l’histoire nationale, voire européenne, et ses avatars constitutifs des rapports interethniques dans les sociétés de résidence des immigrés post-coloniaux : l’ouvrage De l’indigène à l’immigré et le dossier « Colonisation-Immigration » qu’ils coordonnent avec Sandrine Lemaire dans Migrations Sociétés [2] se complètent l’un l’autre : le premier, riche d’une iconographie... frappante, met en évidence la filiation des représentations racistes et stigmatisantes de l’immigré « maghrébin » ou « africain » et du colonisé. Le second ouvre des pistes d’études comparatives en Europe de la construction d’une « culture coloniale » dont les formes d’expression varient dans le temps et l’espace, mais qui préside encore au traitement des immigrés et de leur enfants.

Dans les deux textes, si les auteurs s’attachent particulièrement à déconstruire la « face mentale », ancrée dans l’idéologie raciste, de ces rapports socio-historiques, c’est bien en l’inscrivant dans au sein des enjeux politiques et économiques de la construction et de l’histoire nationale (et européenne) qu’ils procèdent. En ce qui concerne la France, l’analyse sur la longue durée de la collusion entre idéologie républicaine [3], idéologie coloniale et libéralisme laisse perplexe quant au concert de louanges qui s’élève de façon récurrente, mais surtout lorsqu’il est question de la visibilité publique et de la contestation de l’ordre social par des groupes sociaux dominés, sur l’universalisme républicain.

Les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité s’accommodent mal de l’héritage colonial refoulé, d’une vision racialisante du monde renforcée par un nationalisme protéiforme, dans un contexte de crise économique, politique et institutionnelle qui accentue les difficultés d’accès à une égalité des droits, non seulement formelle mais réelle, entre « immigrés » et « Français » qu’ils soient « européens » ou « extra-européens » - ce qui suppose une refonte profonde des notions d’altérité et d’égalité. Ce retour sur l’histoire liée du colonialisme et de l’immigration nécessite donc d’interroger le modèle d’intégration qui prévaut en France, et si, à l’instar de Bancel et Blanchard, on peut affirmer que la construction « d’une mémoire collective commune » est indispensable à ce travail, il implique de réfléchir, aussi suranné que cela paraisse à certains, en termes de projet de société.

Voir également, sur l’imagerie colonialiste, les travaux de Pascal Blanchard, Nicolas Bancel, Sandrine Lemaire, Laurent Gervereau et Gilles Deroo. Entre autres :

  • Images et colonies. Iconographie et propagande coloniale sur l’Afrique française, Éditions Syros, 1995
  • L’Autre et Nous, Achac et Syros, 1995
  • Zoos humains, La Découverte, 2002

WACQUANT Loïc

Punir les pauvres

Le nouveau gouvernement de l’insécurité sociale

> Paris, Agone, coll. Contre-feux, 2004, 347p., 20€

Professeur de sociologie à l’Université de Berkley et déjà auteur d’un ouvrage sur les prisons, Loïc Wacquant équilibre ici son analyse des mécanismes policiers, pénaux et judiciaires d’une réflexion sur le délitement de l’Etat social dans ses aspects matériels et symboliques. Sa thèse est la suivante : à l’ère du néolibéralisme ascendant, « la misère de l’Etat social sur fond de dérégulation suscite et nécessite la grandeur de l’Etat pénal ».
Car les rouages de la pénalisation et de la répression (durcissement du code pénal, augmentation des incarcérations, fichages des « populations déviantes », imposition d’une morale sécuritaire) ne forment qu’une partie de ce nouveau gouvernement de l’insécurité sociale. Il a également pour tâche de réguler les désordres sociaux et moraux que ne manquent pas de poser l’instauration d’un salariat désocialisé, le démantèlement des filets de sécurité sociaux ainsi que la pénalisation de la précarité et de certaines catégories sociales (comme les femmes, les Noirs et les sans emplois). Ce mode de gouvernement fabriqué vers le milieu des années 70 aux Etats-Unis (où l’auteur nous emmène) est aujourd’hui exporté partout dans le monde.


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