Le portail rinoceros d’informations sur les initiatives citoyennes pour la construction d’un autre monde a été intégré au nouveau site Ritimo pour une recherche simplifiée et élargie.
Ce site (http://www.rinoceros.org/) constitue une archive des articles publiés avant 2008 qui n'ont pas été transférés.
Le projet rinoceros n’a pas disparu, il continue de vivre pour valoriser les points de vue des acteurs associatifs dans le monde dans le site Ritimo.
Madame Reding,
La Commission européenne a décidé que 2013 serait l’année européenne des citoyen(ne)s et de leurs droits. En tant que Commissaire de la Justice, des Droits fondamentaux et de la Citoyenneté, vous avez lancé un questionnaire en ligne sur les obstacles rencontrés lorsque nous essayons de jouir de nos droits. Il est regrettable que vos questions ne fassent aucune référence aux violations des droits les plus fondamentaux. Car, lorsque nous ne pouvons les exercer, nous sommes également dans l’impossibilité d’accéder aux droits mentionnés dans votre questionnaire. Malgré son obligation de respecter et promouvoir les droits humains, l’Union européenne (UE) ferme les yeux sur les violations commises par ses Etats membres. Elle est en cela loin de garantir la protection de nos droits humains.
Lire la suite et signer la pétition sur Amnesty International
Depuis près de 40 ans, le dogme de la fermeture des frontières structure les politiques publiques en matière d’immigration. L’Europe s’est cadenassée face aux migrants, tout en délégitimant toute alternative fondée sur la solidarité et les droits, jugée coupable d’irréalisme et de naïveté.
Pour nous, l’état des lieux est sans appel : incapable de répondre aux objectifs qu’elle s’est donnée, cette politique inefficace provoque de surcroit des dégâts humains considérables et met en péril nos libertés.
En plaçant les migrants et leurs familles dans un dédale administratif et des conditions de plus en plus inatteignables pour l’obtention d’un titre de séjour stable, ce sont des dizaines de milliers de sans droits que la législation a créés, pour le plus grand profit de secteurs entiers de l’économie française qui peuvent ainsi utiliser une main d’œuvre docile et bon marché. Peu à peu, en matière de santé, de protection sociale, de logement ou de formation, l’exclusion est devenue la règle, le droit l’exception.
Et pour ceux qui espéraient encore des conditions de vie différentes de celles qu’ils avaient fuies de leur pays d’origine, les objectifs chiffrés d’expulsion ont signifié un message clair : vivez cachés ou l’expulsion vous attend.
Ils sont étrangers, sont venus étudier en France, souvent avec talent, allaient créer leur entreprise, participer à la recherche française ou avaient une promesse d’embauche dans une entreprise française … et ne peuvent plus le faire. Ils rentreront chez eux, et il est peu probable que l’envie les reprenne un jour de venir voir en France s’il y fait bon vivre. La raison de ce divorce ? Une circulaire, publiée en mai dernier par notre ministre de l’Intérieur, Claude Guéant pour mettre en oeuvre la politique anti-immigration de Nicolas Sarkozy.
La circulaire du 31 mai 2011 rappelle explicitement que « le nombre d’étrangers entrant en France pour motif professionnel (…) doit diminuer ». Pour cela, il ne doit plus être accordé « aucune facilité particulière dans l’examen de la procédure de délivrance d’une autorisation de travail » aux étudiants étrangers. Il est donc plus difficile pour les étrangers ayant étudié en France d’obtenir après leurs études une autorisation de travail. Il sera aussi plus difficile de venir étudier en France, et déjà des doctorants se voient refuser le renouvellement de leurs titres de séjour. Le message de la circulaire est clair : étranger, ne viens pas étudier chez nous, et n’espère pas trouver un emploi au terme de tes études. Employeur français, tu n’embaucheras pas d’étranger. Peuple de France, tes dirigeants veillent sur tes emplois ! Préférence nationale ! La France aux Français !
Nous protestons de toutes nos forces, avec le Collectif du 31 mai, pour le retrait de cette circulaire. Il est temps de rappeler que l’idée qu’elle véhicule est aussi mensongère que dangereuse. Dire que l’embauche d’un étranger prend l’emploi d’un citoyen français, c’est faux ! C’est un mensonge éhonté ! Un diplômé étranger travaillant en France, c’est quelqu’un qui paye ses impôts en France, qui consomme en France, qui achète en France, qui soutient l’emploi et la consommation en France. S’il devient chef d’entreprise, c’est quelqu’un qui embauche en France. S’il retourne dans son pays, c’est quelqu’un qui sait que la France est ouverte sur le monde et développe avec la France les échanges, le commerce. La France gagne à recevoir des étudiants étrangers. Les étudiants étrangers ne sont pas une menace pour la France, ils sont une chance. Les universités le savent très bien : la France doit recevoir plus d’étudiants étrangers. C’est aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, au Canada, en Australie et maintenant même en Chine, que les étudiants étrangers apportent leur créativité, leur savoir-faire, leur énergie, leurs découvertes et leurs dépôts de brevets.
Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée. Il ne savait pas que des mains criminelles allaient le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les auteurs venaient de quitter le défilé du Front national. Seize ans plus tard, les discours de stigmatisation, de discrimination et de rejet de l’autre ont fait tache d’huile. Le Président de la République lui-même a osé montrer du doigt les Rom en les accusant de délits qu’ils n’avaient pas commis, demander que les Français naturalisés aient moins de droits que les Français de naissance, valider l’équivalence lepéniste entre immigration et insécurité. De loi Hortefeux en loi Besson, de traque des sans papiers en refoulement de demandeurs d’asile, de « débat » sur l’identité nationale en « débat » sur l’Islam et la laïcité, les gouvernants actuels ont pris la terrible responsabilité d’encourager la montée de l’intolérance et de la haine. A quelques mois d’échéances décisives, c’est le vivre ensemble démocratique qui est désormais menacé.
Nous, citoyens et organisations fidèles aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, ne supportons plus que la République soit ainsi défigurée, la laïcité instrumentalisée au service de la stigmatisation de millions de nos concitoyens, la xénophobie banalisée dans les propos de ministres et de députés qui prétendent parler en notre nom à tous.
Il est temps de dire notre refus de cette dérive dangereuse, de faire barrage à la lepénisation des esprits et des politiques. Oui, il faut barrer la route à l’extrême droite, barrer la route aux idées de haine qui ont tué Brahim Bouarram.
C’est pourquoi toutes les organisations qui, depuis le 4 septembre 2010, se sont réunies « contre la politique du pilori et contre la xénophobie » appellent à un rassemblement le 1er mai 2011, à Paris à 11h au pont du Carrousel et dans le plus grand nombre possible de villes de France :
Pour rendre hommage à la mémoire de Brahim Bouarram et à toutes les victimes des crimes racistes
Pour dénoncer les discours et les lois xénophobes qui mettent en danger les étrangers et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances
Pour appeler à en finir avec tout ce qui, depuis des années, défigure la République.
RASSEMBLEMENT le 1er mai 2011, de 11h à 12h Pont du Carrousel Paris 75001
Devoir de mémoire ! Devoir d’action ! Soutien aux sahraouis suite au démantèlement du campement de Gdeym-Izik – Laâyoune
Suite aux affrontements qui se déroulent actuellement au Sahara Occidental, nous appelons à la mobilisation.
Une vidéo pour mieux comprendre le campement de Gdeym-Izik, avant et après sa destruction :
Pour agir :
Ne laissons pas la France impunie, défendons les droits des Roms en tant que citoyens européens. La Commission Européenne devrait être prête à sanctionner la France.
La Commission Européenne à donné jusqu’au 14 Octobre au gouvernement français de prouver l’application correcte de la loi européenne sur la liberté de circulation et la non discrimination envers les Roms. Si la violation des traités par la France, elle sera poursuivie par la Commission à la Cour Européenne de Justice. Il est de notre devoir de maintenir la pression pour une action forte contre la France et en défense des droits des citoyens européens.
Le 9 septembre 2010, le Parlement Européen a voté une résolution appelant l’arrêt des expulsions collectives par la France. Le 14 septembre, Viviane Reding, Commissaire Européenne à la Justice et aux Droits Fondamentaux, annonçait que la Commission serait prête à mettre en place des actions légales contre la France, si toute forme de discrimination collective contre les Roms était prouvée. Lire
Les homosexuels ougandais risquent la peine de mort si la loi actuellement discutée au parlement est adoptée.
Suite aux condamnations formulées au plus haut niveau par la communauté internationale, le Président ougandais a été contraint de demander la révision du texte. Mais nos partenaires sur place affirment que seul un appel mondial pourra amener les Parlementaires à renoncer à cette loi discriminatoire, en leur montrant leur isolement sur la scène mondiale.
Il ne nous reste que quelques jours — signez la pétition s’opposant à la loi anti-homosexualité en Ouganda, et faites-la suivre à vos amis et votre famille. Elle sera remise aux dirigeants ougandais, aux ambassades partout dans le monde, ainsi qu’aux pays donateurs.
Israël impose un régime d’Apartheid aux palestiniens. Le monde a refusé l’Apartheid en Afrique du Sud, il le refuse aussi en Palestine. La société civile palestinienne a lancé un appel à une campagne non-violente de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) en 2005 tant qu’Israël ne respectera pas le droit international. Nous relayons cet appel et coordonne les actions en France. Vous trouverez ici informations et outils pour mettre en place la campagne BDS en France.
se mobilisent pour les droits des travailleurs migrants et se fixent pour objectif la signature et la ratification par la France de la Convention des Nations Unies sur les Droits des Travailleurs Migrants (et les membres de leur famille).
18 décembre 1990 : l’assemblée générale des Nations Unies adopte la Convention internationale des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. La Convention rappelle que les droits fondamentaux et le principe de non discrimination s’appliquent à tous les hommes mais doivent être réaffirmés pour les migrants « sans distinction aucune » en « considérant la situation de vulnérabilité dans laquelle [ils/elles] se trouvent fréquemment ».
Cependant la Convention pour les droits des migrants, aujourd’hui ratifiée par seulement trente quatre Etats dans le monde (essentiellement pays de départ de migrants), reste encore lettre morte, notamment dans les pays d’accueil. Elle le restera tant que la France, ses partenaires de l’Union européenne et la plupart des pays les plus industrialisés persisteront à en éluder la ratification. Pourtant, la précarisation des droits des migrants est en aggravation constante partout dans le monde et appelle un rempart juridique au plan international.
18 décembre 2006 : 7ème année de la Journée Internationale des Migrants qui est l’occasion, dans le monde entier, notamment en France, de mobilisations pour leurs droits.
18 décembre 2007 : l’an prochain célébrera-t-il enfin la ratification par la France de la Convention Internationale pour les Droits des Migrants ?
C’est possible si nous sommes extrêmement nombreux à nous mobiliser aujourd’hui et tout au long de l’année à venir.
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