bibliotheque internationale pour un monde responsable et solidaire ritimo

Le portail rinoceros d’informations sur les initiatives citoyennes pour la construction d’un autre monde a été intégré au nouveau site Ritimo pour une recherche simplifiée et élargie.

Ce site (http://www.rinoceros.org/) constitue une archive des articles publiés avant 2008 qui n'ont pas été transférés.

Le projet rinoceros n’a pas disparu, il continue de vivre pour valoriser les points de vue des acteurs associatifs dans le monde dans le site Ritimo.

Via Campesina : appel pour Durban

initiative Via Campesina

Les paysans, les paysannes et les peuples indigènes disposent de milliers de solutions pour faire face au réchauffement climatique !

La Via Campesina appelle les mouvements sociaux et l’ensemble de la population à se mobiliser partout dans le monde

Le mouvement international paysan La Via Campesina et son organisation-membre sudafricaine Landless Peoples Movement (Mouvement des Paysans Sans-terre) se mobilisent pour la 17ème Conférence des Parties (COP 17) de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (UNFCCC) qui se tiendra à Durban en Afrique du Sud, du 28 novembre au 9 décembre 2011.

Des caravanes de paysans et paysannes africain(e)s, partiront du Mozambique, de la Tanzanie, du Zimbabwe et d’autres pays pour converger à Durban pour rejoindre d’autres agriculteurs et représentants de mouvements sociaux afin de réclamer la justice climatique.

Les femmes paysannes africaines membres de La Via Campesina, participeront à la 2ème Assemblée sud-africaine des femmes rurales, du 30 novembre au 2 décembre, à Durban (organisée conjointement notamment par La Via Campesina – Région Afrique 1, TCOE, Women on Farms Project, Lamosa, ESAFF, UNAC, Namibian National Farmers Union etc.).

La Via Campesina participera également à la Journée Mondiale d’Action qui aura lieu le 3 décembre, au cours de laquelle, en collaboration avec des centaines d’autres activistes, elle manifestera pour la justice climatique.

La Via Campesina ainsi que d’autres mouvements paysans et de producteurs en Afrique invitent également toutes organisations, alliés et activistes à participer à une Journée spéciale pour l’Agroécologie et la Souveraineté Alimentaire, le 5 décembre à Durban et à travers le monde (co-organisée par ESAFF régional, ESAFF Uganda, ESAFF Zimbabwe, ROPPA, TCOE, Surplus People Project, etc.)

Les négociations sur le climat ont été détournées de leur objectif pour devenir de simples négociations mercantiles

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Appel de Dakar contre les accaparements de terres

Nous, organisations paysannes, organisations non-gouvernementales, organisations confessionnelles, syndicats et autres mouvement sociaux, réunis à Dakar pour le Forum Social Mondial de 2011 :

Considérant que les agricultures paysannes et familiales, regroupant la majorité des agriculteurs-trices du monde, sont les mieux placées pour :

• répondre à leurs besoins alimentaires et ceux des populations, assurant la sécurité et la souveraineté alimentaires des pays,

• fournir des emplois aux populations rurales et maintenir un tissu économique en zones rurales, clé d’un développement territorial équilibré,

• produire en respectant l’environnement et en sauvegardant les ressources naturelles pour les générations futures ;

Considérant que les récents accaparements massifs au profit d’intérêts privés ou d’Etats tiers ciblant des dizaines de millions d’hectares - que ce soit pour des raisons alimentaires, énergétiques, minières, environnementales, spéculatives, géopolitiques - portent atteinte aux droits humains en privant les communautés locales, indigènes, paysannes, pastorale, et de pêcherie artisanale de leurs moyens de production, en restreignant leur accès aux ressources naturelles ou en leur ôtant leur liberté de produire comme ils le souhaitent et qu’ils aggravent les inégalités d’accès et de contrôle foncier des femmes ;

Considérant que les investisseurs et les gouvernements complices menacent le droit alimentaire des populations rurales, qu’ils les condamnent à subir un chômage endémique et un exode rural, qu’ils exacerbent pauvreté et conflits et qu’ils contribuent à la perte des connaissances, savoir-faire agricoles et identités culturelles ;

Considérant enfin que la gestion foncière, ainsi que le respect des droits des peuples, sont d’abord sous la juridiction des parlements et gouvernements nationaux et que ces derniers portent la plus grande part de responsabilité dans ces accaparements ;

Nous en appelons aux parlements et aux gouvernements nationaux pour que cessent immédiatement tous les accaparements fonciers massifs en cours ou à venir et que soient restituées les terres spoliées. Nous ordonnons aux gouvernements d’arrêter d’oppresser et de criminaliser les mouvements de luttes pour les terres et de libérer les militants illégitimement emprisonnés. Nous exigeons des gouvernements nationaux qu’ils mettent en place un cadre effectif de reconnaissance et de régulation des droits fonciers des usagers à travers une consultation de toutes les parties prenantes et en préalable à toute cession massive des terres.

Cela requiert de mettre fin à la corruption et au clientélisme, qui invalident toute tentative de gestion foncière partagée.

Nous exigeons des Unions Régionales d’États, de la FAO et des institutions nationales et internationales qu’elles mettent immédiatement en place les engagements qui ont été pris lors de la Conférence Internationale pour la Réforme Agraire et le Développement Rural (CIRADR*) de 2006, à savoir la sécurisation des droits fonciers des usagers, la relance des processus de réformes agraires basés sur un accès équitable aux ressources naturelles et le développement rural pour le bien-être de tous. Nous réclamons que le processus de construction des Directives de la FAO* soit renforcé et qu’il s’appuie sur les droits humains tels qu’ils sont définis dans les différentes chartes et pactes internationaux - ces droits ne pouvant être effectifs que si des instruments juridiques contraignants sont mis en place au niveau national et international afin que les États respectent leurs engagements. Par ailleurs, il incombe à chaque État d’être responsable vis à vis de l’impact de ces politiques ou des activités de ses entreprises dans les pays ciblés par les investissements. De même, il faut réaffirmer la suprématie des droits humains sur le commerce et la finance internationale, à l’origine des spéculations sur les ressources naturelles et les biens agricoles.

Parallèlement, nous invitons le Comité de la Sécurité Alimentaire mondiale (CSA*) à rejeter définitivement les Principes1 pour des Investissements Agricoles Responsables (RAI*) de la Banque Mondiale, qui sont illégitimes et inadéquats pour traiter le phénomène, et à inclure les engagements de la CIRADR ainsi que les conclusions du rapport d’Évaluation Internationale des Connaissances, des Sciences et Technologies Agricoles pour le Développement (IAASTD*) dans son Cadre d’Action Globale.

Nous exigeons que les États, organisations régionales et institutions internationales mettent en place les investissements nécessaires pour soutenir les alternatives à la cession massive de terres et à l’agro-industrie portées par les agricultures familiales et la production vivrière agro-écologique. Des politiques agricoles appropriées devront prendre en compte les différents types de producteurs (peuples autochtones, éleveurs nomades, pêcheurs artisanaux, paysans et bénéficiaires des réformes agraires) et répondre plus spécifiquement aux besoins des femmes et des jeunes.

Enfin, nous invitons les citoyen-ne-s et les organisations de la société civile du monde entier à soutenir - par tous les moyens humains, médiatiques, juridiques, financiers et populaires possibles - tous ceux qui luttent contre les accaparements de terres et à faire pression sur les gouvernements nationaux et sur les institutions internationales pour qu’ils remplissent leurs obligations vis à vis des droits des peuples.

Nous avons tous le devoir de résister et d’accompagner les peuples qui se battent pour leur dignité !

le 11 février 2011

- Signer la pétition jusqu’aux 15 juin 2011 sur : www.petitiononline.com/accapar/petition.html

L’Appel de Dakar ainsi que les noms des organisations qui le soutiennent sera présenté durant les mobilisations contre le G20-Agriculture à Paris les 22 et 23 juin prochains.

- Télécharger l’Appel de Dakar contre les accaparements de terres (pdf) :

Privés de terre, privés d’avenir

Alors qu’en 2010 près d’un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde, des millions d’agricultrices et agriculteurs locaux sont menacés de perdre leur seul moyen de subsistance : leurs terres. Deux phénomènes mettent en péril l’avenir de ces paysans qui font vivre 45% de la population mondiale : l’accaparement des terres par des investisseurs et le changement climatique. L’agriculture familiale a pourtant un rôle clef à jouer face aux crises alimentaires, économiques et écologiques et doit être soutenue activement. A la veille de négociations importantes sur les traités d’investissement et le climat, aidez-nous à faire entendre la voix de ces millions de paysannes et paysans du Sud et à faire pression sur la France pour qu’elle protège leurs droits au niveau international.
- Signez la pétition

Kenya : Carburant contre paysans

En janvier 2010, les populations de la région de Malindi sont alertées par des fumées inhabituelles émanant de la forêt de Dakatcha. Elles comprennent que des bulldozers ont commencé à raser les arbres : une entreprise étrangère vient d’obtenir l’accord des autorités pour exploiter 50 000 hectares de terres afin de produire du jatropha, une plante dont l’huile sera utilisée comme carburant. Vingt mille personnes pourraient être déplacées et l’équilibre écologique de la région est menacé. Ce projet est emblématique d’un phénomène global : l’accaparement des terres pour la production d’agrocarburants, dont l’impact sur la faim dans le monde et le climat risque d’être catastrophique. Il est donc essentiel de soutenir les organisations kenyanes qui se mobilisent face à cette situation. Agir

Alimentons les régions

Intervenons ensemble dans le débat des régionales 2010.

A l’initiative de MINGA, Nature&Progrès, Frères des Hommes, l’appel "Alimentons les Régions" s’inscrit dans le prolongement de la lettre ouverte adressée aux candidats aux européennes de mai 2009 "Alimentons l’Europe" à laquelle 18 candidats et 6 formations politiques ont répondu (cliquer ici pour voir leurs réponses).

Faire de la question alimentaire une priorité en matière de développement, ce n’est pas revenir en arrière, mais bien répondre aux défis auxquels l’humanité est confrontée (crise alimentaire, préservation de la biodiversité, changement climatique). C’est aussi et surtout ouvrir à l’ensemble de nos concitoyens une perspective d’emplois, et d’emplois utiles, que ni l’industrie, ni les services ne peuvent à eux seuls satisfaire. C’est répondre aujourd’hui à une demande sociale émergente de la part de jeunes, de plus en plus nombreux, de plus en plus qualifiés, qui aspirent à s’installer professionnellement dans l’agriculture nourricière. C’est répondre aux difficultés d’approvisionnement de la restauration collective en matière d’alimentation de qualité et de proximité.

Faire de la question alimentaire une priorité, c’est construire avec le Sud une réponse durable pour en finir avec la faim, en fondant la souveraineté alimentaire, du niveau local au niveau international, sur des politiques agraires favorisant la multiplication des lopins vivriers et sur la création de filières de formation et d’installation massive de jeunes dans les métiers de l’agro-écologie et de l’alimentation saine.

Brésil - Le combat des cueilleuses de babassu

Au Nord du Brésil, en bordure de la forêt amazonienne, la survie de centaines de milliers de femmes et de leurs familles est menacée par de grands exploitants qui entravent leur accès à la ressource naturelle qu’elles utilisent depuis plusieurs générations, un palmier indigène appelé "babassu". Cet arbre, qui recouvre 18 millions d’hectares dans cette région du Brésil, et dont les noix sont utilisées pour fabriquer de nombreux produits comme l’huile, le savon ou encore la farine, a permis aux familles pauvres de la région de subvenir à leurs besoins pendant de nombreuses années. On estime qu’encore aujourd’hui, elles sont 400 000 à survivre en récoltant, cassant et vendant des noix de babassu. Elles sont appelées les "quebradeiras” (briseuses de babassu). Mais depuis la seconde moitié du siècle dernier, lorsque les grands propriétaires terriens ont commencé à expulser les fermiers pauvres et leurs familles, dont la plupart ne pouvaient prouver que les terres qu’ils cultivaient depuis des décennies leur appartenaient, l’accès de ces femmes à cette ressource n’a cessé d’être menacé.

Lait : ne tarissons pas la source africaine !

initiative CFSI

La campagne "Lait : ne tarissons pas la source africaine" est lancée par le CFSI, dans le cadre du programme Alimenterre.

Chaque année, la faim progresse !

Elle touche aujourd’hui 852 millions de personnes et tue 6 millions d’enfants ! 80 % des victimes de la faim sont des paysans et leurs familles. Si les causes sont multiples, l’Union Européenne et la France portent une part de responsabilité. Les citoyens français peuvent et doivent interpeller leurs dirigeants.

La production laitière en Afrique illustre parfaitement les causes de la crise de l’agriculture africaine. Au Mali, au Sénégal, au Kenya ou en Tanzanie, le lait est un aliment de base pour la population. Pourtant la production locale est rarement suffisante pour répondre à la demande. Ce secteur pourrait donc se développer, créer des emplois et ainsi contribuer à éradiquer la faim et la pauvreté dans les zones rurales. Au manque de volonté politique des gouvernements africains, s’ajoutent les politiques françaises et européennes qui :

- poussent les pays africains à ouvrir leurs marchés aux produits agricoles européens qui viennent concurrencer leurs propres productions. C’est le cas, notamment, des négociations d’Accords de partenariat économique (APE) qui entrent dans une phase cruciale puisqu’elles doivent en principe se conclure le 31 décembre 2007.

- réduisent drastiquement leur aide au développement en faveur de l’agriculture africaine depuis 20 ans.

En 2007, la chute de la production mondiale de lait provoque une flambée des cours.

Les consommateurs de Dakar ou Bamako s’inquiètent : va-t-on encore trouver du lait ? Et à quel prix ? Cette situation illustre les risques d’une dépendance excessive par rapport aux importations. La hausse des prix du lait en poudre importé devrait bénéficier aux éleveurs africains et encourager la production locale. Mais pour combien de temps ? Les cours peuvent s’effondrer à nouveau dans les prochaines années. Il est donc essentiel que les Etats africains se voient reconnaître le droit de protéger leur agriculture dans les accords commerciaux internationaux (APE...). Ils doivent accroître leur aide au développement de l’agriculture et en améliorer la qualité, comme le demandent les organisations paysannes africaines. Il est important que la France et l’Union européenne les soutiennent dans cet effort.

Pour signer la pétition : http://www.cfsi.asso.fr/...

Pour en savoir plus sur la filière lait en Afrique : http://www.cfsi.asso.fr/...

Lait, l’Europe est vache avec l’Afrique

"Mon mari et moi sommes, nous sommes éleveurs à Kassela, au Mali. Nous avons 3 vaches et produisons du lait. Avec ce que nous gagnons, nous n’arrivons pas à nourrir convenablement notre famille ni à payer les études de nos enfants. Pour nous permettre d’améliorer notre revenu, nous aurions besoin, comme les producteurs européens, d’être aidés par notre gouvernement. Or chez nous, les aides publiques sont très faibles, tandis que l’Europe, elle, finance des exportations de poudre de lait et incite nos états à ouvrir davantage leurs marchés pour s’assurer des débouchés !" Aminata, Mali.

Voir le numéro d’Alternatives Economiques d’octobre 2006 : Tiré à part consacré à la campagne "Lait : l’Europe est vache avec l’Afrique"

Lire aussi les "9 fiches pour comprendre les enjeux du développement de la filière lait en Afrique", CFSI, octobre 2006

Inde, la mobilisation est en marche

Appel du réseau solidarité :

L’accès à la terre est l’une des questions vitales posées par les organisations paysannes et notamment les mouvements des sans-terre. En Inde, Ekta Parishad un mouvement populaire coutumier des actions de terrain dans la tradition non-violente gandhienne, a programmé une mobilisation sans précédent pour octobre 2007. La préparation a déjà commencé et rentre dans sa phase publique. Une marche, comme celles qu’Ekta Parishad a l’habitude d’organiser, se prépare pour octobre 2006 en prélude à celle d’octobre 2007. Une sorte de répétition générale pour les militants et les responsables et surtout un avertissement solennel adressé aux autorités indiennes pour qu’elles prennent, enfin, au sérieux les revendications des paysans sans-terre.

Depuis 15 ans, sous l’impulsion de son responsable Rajagopal P.V., le mouvement d’inspiration gandhienne Ekta Parishad, travaille dans 8 Etats indiens. Son action couvre 4.000 villages et on estime à plus de 10 millions le nombre de personnes concernées par son activité. Le mouvement travaille plus particulièrement avec les petits paysans, les dalits et les communautés tribales autour d’une double activité. D’une part, il appuie des projets de développement communautaire et local qui visent à l’autosuffisance et cherchent à compenser les lacunes des programmes gouvernementaux. D’autre part, il organise des mobilisations pour réclamer l’accès aux droits et tout particulièrement l’accès à la terre et aux ressources de base.

Brésil : un code tout sucre tout miel

initiative Peuples Solidaires

Plus de 115 ans après son abolition officielle, l’esclavage est encore d’actualité au Brésil, notamment dans les plantations de canne à sucre. Le secteur sucrier y est en pleine expansion car la libéralisation programmée du commerce international favorise les modes de production de ce pays. Les grandes multinationales, souvent européennes, ne s’y sont pas trompé, et investissent massivement au Brésil depuis quelques années. Or, en négligeant le respect des droits dans ce secteur, elles s’apprêtent à cautionner les formes modernes d’esclavage et à importer du sucre produit dans des conditions odieuses. Les "grands" de l’industrie sucrière ont pourtant adopté, en 2003, un code de conduite sur la responsabilité sociale de leurs entreprises qu’ils ont présenté comme exemplaire. Mais ce code, au-delà de ses insuffisances et des limites inhérentes à ce type de démarche, ne s’applique pas au-delà des frontières européennes. D’où la nécessité d’exiger des compagnies, et notamment de Tereos, premier groupe étranger au Brésil, d’étendre leurs engagements à toute la filière.

Site de la campagnehttp://www.peuples-solidaires.org/a...

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