bibliotheque internationale pour un monde responsable et solidaire ritimo

Le portail rinoceros d’informations sur les initiatives citoyennes pour la construction d’un autre monde a été intégré au nouveau site Ritimo pour une recherche simplifiée et élargie.

Ce site (http://www.rinoceros.org/) constitue une archive des articles publiés avant 2008 qui n'ont pas été transférés.

Le projet rinoceros n’a pas disparu, il continue de vivre pour valoriser les points de vue des acteurs associatifs dans le monde dans le site Ritimo.

index des pays  >  Afrique  > campagnes

Lait : ne tarissons pas la source africaine !

initiative CFSI

La campagne "Lait : ne tarissons pas la source africaine" est lancée par le CFSI, dans le cadre du programme Alimenterre.

Chaque année, la faim progresse !

Elle touche aujourd’hui 852 millions de personnes et tue 6 millions d’enfants ! 80 % des victimes de la faim sont des paysans et leurs familles. Si les causes sont multiples, l’Union Européenne et la France portent une part de responsabilité. Les citoyens français peuvent et doivent interpeller leurs dirigeants.

La production laitière en Afrique illustre parfaitement les causes de la crise de l’agriculture africaine. Au Mali, au Sénégal, au Kenya ou en Tanzanie, le lait est un aliment de base pour la population. Pourtant la production locale est rarement suffisante pour répondre à la demande. Ce secteur pourrait donc se développer, créer des emplois et ainsi contribuer à éradiquer la faim et la pauvreté dans les zones rurales. Au manque de volonté politique des gouvernements africains, s’ajoutent les politiques françaises et européennes qui :

- poussent les pays africains à ouvrir leurs marchés aux produits agricoles européens qui viennent concurrencer leurs propres productions. C’est le cas, notamment, des négociations d’Accords de partenariat économique (APE) qui entrent dans une phase cruciale puisqu’elles doivent en principe se conclure le 31 décembre 2007.

- réduisent drastiquement leur aide au développement en faveur de l’agriculture africaine depuis 20 ans.

En 2007, la chute de la production mondiale de lait provoque une flambée des cours.

Les consommateurs de Dakar ou Bamako s’inquiètent : va-t-on encore trouver du lait ? Et à quel prix ? Cette situation illustre les risques d’une dépendance excessive par rapport aux importations. La hausse des prix du lait en poudre importé devrait bénéficier aux éleveurs africains et encourager la production locale. Mais pour combien de temps ? Les cours peuvent s’effondrer à nouveau dans les prochaines années. Il est donc essentiel que les Etats africains se voient reconnaître le droit de protéger leur agriculture dans les accords commerciaux internationaux (APE...). Ils doivent accroître leur aide au développement de l’agriculture et en améliorer la qualité, comme le demandent les organisations paysannes africaines. Il est important que la France et l’Union européenne les soutiennent dans cet effort.

Pour signer la pétition : http://www.cfsi.asso.fr/...

Pour en savoir plus sur la filière lait en Afrique : http://www.cfsi.asso.fr/...

Lait, l’Europe est vache avec l’Afrique

"Mon mari et moi sommes, nous sommes éleveurs à Kassela, au Mali. Nous avons 3 vaches et produisons du lait. Avec ce que nous gagnons, nous n’arrivons pas à nourrir convenablement notre famille ni à payer les études de nos enfants. Pour nous permettre d’améliorer notre revenu, nous aurions besoin, comme les producteurs européens, d’être aidés par notre gouvernement. Or chez nous, les aides publiques sont très faibles, tandis que l’Europe, elle, finance des exportations de poudre de lait et incite nos états à ouvrir davantage leurs marchés pour s’assurer des débouchés !" Aminata, Mali.

Voir le numéro d’Alternatives Economiques d’octobre 2006 : Tiré à part consacré à la campagne "Lait : l’Europe est vache avec l’Afrique"

Lire aussi les "9 fiches pour comprendre les enjeux du développement de la filière lait en Afrique", CFSI, octobre 2006

Arrêtez les accords de libre-échange ACP-UE

Depuis 2002, l’Union européenne (UE) et les pays de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) négocient des Accords de Partenariat Economique (APE) dans le cadre de l’Accord de Cotonou. Ces APE visent à conclure de « nouveaux accords commerciaux compatibles avec les règles de l’OMC en supprimant progressivement les entraves aux échanges » entre l’UE et les pays ACP, en se fondant sur « les initiatives d’intégration régionale des Etats ACP » et en encourageant « le développement durable et en contribuant à l’éradication de la pauvreté dans les pays ACP ». Mais l’UE a réduit les objectifs d’éradication de la pauvreté et de développement durable de l’Accord de Cotonou de sorte qu’ils ne servent que ses propres intérêts de libéralisation du commerce et de l’investissement. Les APE augmenteront la domination et la concentration des entreprises, des biens et des services européens. Par conséquent, les APE aggraveront - et prolongeront - le déclin socio-économique et la fragilité politique qui caractérisent la plupart des pays ACP. Pour les pays ACP, des APE fondés sur des accords commerciaux réciproques n’ont aucun sens sur le plan économique ou du développement.

© rinoceros - Ritimo en partenariat avec la Fph via le projet dph et la région Ile de France via le projet Picri. Site réalisé avec SPIP, hébergé par Globenet. Mentions légales - Contact

ritimo