bibliotheque internationale pour un monde responsable et solidaire ritimo

Le portail rinoceros d’informations sur les initiatives citoyennes pour la construction d’un autre monde a été intégré au nouveau site Ritimo pour une recherche simplifiée et élargie.

Ce site (http://www.rinoceros.org/) constitue une archive des articles publiés avant 2008 qui n'ont pas été transférés.

Le projet rinoceros n’a pas disparu, il continue de vivre pour valoriser les points de vue des acteurs associatifs dans le monde dans le site Ritimo.

Indonésie : Adidas, l’envers de la médaille

initiative Peuples Solidaires

Pendant de nombreuses années, Adidas s’est fourni dans l’usine indonésienne PT Kizone, où les travailleurs-ses gagnaient 0,60 dollars de l’heure. En janvier 2011, le propriétaire fuit le pays, entrainant la fermeture de l’usine et laissant 2 800 personnes sans emploi. Les victimes se tournent alors vers les multinationales dont ils fabriquaient les produits pour obtenir les indemnités auxquelles elles ont légalement droit. Un fonds d’indemnisation est créé auquel plusieurs marques acceptent de contribuer… mais pas Adidas, qui refuse d’y verser un seul centime ! Dans le même temps, la célèbre marque vient d’investir des centaines de millions d’euros comme sponsor des Jeux Olympiques de Londres…

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Lettre ouverte au Président de la République du Pérou pour dire NON au projet CONGA

La campagne ci-dessous a été lancée par l’association Tierra y Libertad et le collectif ALDEAH.

NON AU PROJET MINIER CONGA !

L’entreprise minière Yanacocha dont les propriétaires majoritaires sont NEWMONT MINNING et BUENAVENTURA prévoit avec son projet CONGA la destruction de 5 lacs de la zone alto-andine de CONGA située à plus de 3500 mètres d’altitude dans le département de Cajamarca au nord du Pérou. Deux des lacs seront vidés pour extraire l’or et deux seront vidés pour être utilisés comme réservoir des déchets miniers. Ceci va affecter l’écosystème fragile de bofedales, zone de pâturages humides qui absorbent l’eau et nourrissent les nappes phréatiques et sont sources de dizaines de rivières qui irriguent les riches vallées de Cajamarca. En effet, Cajamarca est le premier département producteur de lait du pays. En plus, l’eau sera polluée par les déchets miniers pour la consommation humaine et du bétail.

Yanacocha a déjà un lourd passif dans la région de Cajamarca et le projet Conga ne fait que menacer une fois de plus les populations de Cajamarca. En 2000, du mercure (tombé d´un camion) a été déversé sur une longueur de 40km, en polluant le village de Choropampa : ses habitants continuent aujourd’hui encore à mourir des conséquences de l’absorption du minerai.

Le peuple de Cajamarca s´est soulevé en novembre dernier contre le projet et la réponse du gouvernement a été de promulguer l´état d´urgence. Du jamais vu depuis 30 ans ! Des paysans ont été blessés et l’un d’eux reste paralysé à vie.

Lire plus et envoyer le courrier sur ALDEAH

Un géant minier mondial contre le droit au logement, à la terre et à l’environnement

Mines, routes, sidérurgies, ports et barrages au coût de la vie des gens et de leur droit au logement et aux territoires. Vale est la deuxième plus grande multinationale brésilienne, la deuxième compagnie minière et le plus grand producteur de fer au monde. Le vote pour Vale comme la pire multinationale dans le monde est soutenu par Rede Justiça no Trilhos, le Réseau international des personnes affectées par les activités de Vale, Amazon Watch, International Rivers et l’Alliance Internationale des Habitants.

Disons non à ce ‘modèle de développement’ qui suce les veines ouvertes de l’Amérique latine !

Vote ici pour Vale comme la pire multinationale dans le monde

Le droit de cultiver sans OGM

initiative cyberacteurs

cyberaction mise en ligne le 09/01/2012 , proposée par : Faucheurs volontaires, en soutien à l’action menée avec la Confédération Paysanne et l’UNAF Elle sera envoyée à : Ministres de l’Agriculture et de l’Environnement

Elle prendra fin le : 30/05/2012

Le vendredi 6 janvier, les Faucheurs Volontaires ont participé, au côté des apiculteurs, à l’occupation symbolique d’un site de sélection de semences de maïs appartenant à Monsanto sur la commune de Monbéqui (82), pour dire leur colère et leur inquiétude devant le risque de reprise des culture de maïs génétiquement modifié (Mon 810) à la suite de la suspension du moratoire qui en interdisait la culture. Après le jugement du 6 septembre dernier de la Cour de Justice de l’Union Européenne, les pollens et les miels contenant du pollen de maïs MON 810 sont interdits à la consommation humaine. Si les cultures reprennent, les apiculteurs français n’auront plus le droit de vendre les produits de leurs ruches. C’est déjà le cas pour les miels espagnols, roumains, argentins, chinois, … !

Plus d’informations sur Cyberacteurs

Australie : le nouveau grand espoir pour le climat

initiative Avaaz

Un combat majeur pour le climat fait rage en ce moment en Australie — le gouvernement est sur le point de promulguer une loi qui réduirait les émissions de CO2 et ferait payer la note aux pollueurs. Mais de grands industriels, soutenus par Rupert Murdoch, tentent de faire enterrer ce projet de loi.

Cette loi instaurant un prix du CO2 est une mesure "gagnant-gagnant" : elle incitera les industries sales à produire proprement et taxera les pollueurs, ce qui génèrera plus de ressources pour les ménages et les travailleurs. Une fois adoptée, elle pourrait conduire d’autres grands pays émetteurs de CO2 à en faire de même et ce pourrait être notre meilleur espoir pour le climat. Mais les sirènes de Murdoch qui répandent la peur sont assourdissantes : il possède 70% de la presse australienne. Si ensemble, à l’aide de messages d’espoir du monde entier, nous parvenons à éclipser sa campagne visant à enterrer le projet de loi, nous pouvons contribuer à son adoption.

La bataille se joue sur les ondes australiennes en ce moment. Signez la pétition urgente pour soutenir cette initiative courageuse et partagez-la avec tout le monde. Lorsque nous aurons atteint 250 000 signatures, nous diffuserons des spots de soutien à la radio : ils feront passer nos messages du monde entier, présenteront les bienfaits de la loi et appelleront le grand public à l’appuyer.

Signez la pétition sur Avaaz

Signez la pétition en ligne "Stop au nouvel accaparement des ressources du Sud par l’UE !"

Beaucoup de pays en développement sont riches en matières premières. Pendant des siècles, ils ont exporté leurs matières premières sous forme brute, à faible valeur ajoutée. Ils ont vu leurs ressources s’épuiser et ont subi d’importants dommages environnementaux sans que l’exploitation de leurs ressources ne profitent aux populations locales. Maintenant, nombres d’entre eux veulent changer de stratégie.

Mais la nouvelle politique commerciale de l’UE sur les matières premières sape les efforts des pays en développement pour développer leurs économies dans l’intérêt de leur population et lutter contre les inégalités et la pauvreté. Cette politique va empêcher les pays en développement d’exercer leur contrôle sur leurs ressources naturelles ainsi que de garantir des prix justes pour l’exploitation de leurs matières premières.

L’Aitec, membre d’une coalition d’associations européennes, fait campagne pour des règles commerciales justes qui respectent pleinement la liberté des pays en développement de choisir leur propre politique économique au profit de leur population et de l’environnement.

Rejoignez cette campagne à travers l’Europe et agissez maintenant ! Dîtes à l’UE d’arrêter sa nouvelle politique d’accaparement des ressources.

La Commission européenne définit actuellement sa nouvelle politique sur le Commerce et le Développement et a lancé une consultation publique sur cette question. De nombreux lobbies industriels vont utiliser cette consultation pour s’assurer que cette politique défendra leurs intérêts afin qu’ils puissent continuer à profiter de l’exploitation à bas prix et sans limite des matières premières de ces pays. Nous voulons nous assurer que la Commission européenne entende également l’autre côté, celui de l’intérêt des pays en développement, et nous sollicitons votre aide.

Signez la pétition sur l’Aitec

Non à la propagande d’AREVA !

Janvier 2011 : impossible d’échapper au nouveau spot publicitaire d’AREVA dont 1 500 spots TV sont diffusés sur 30 chaînes TV.

Une campagne de propagande mondiale de 20 millions d’euros de promotion du nucléaire, payée par les contribuables puisque l’État est actionnaire à 90 % d’AREVA.

Le 14 janvier 2011, le Réseau "Sortir du nucléaire" a porté plainte contre ce spot devant le jury de déontologie publicitaire.

Agissez avec nous !

Changer Sodexo, changer des vies

Dans le cadre de la campagne internationale à laquelle sont associées les organisations syndicales SEIU (USA), CGT (France), CFDT (France), SINALTRAINAL (Colombie), TekGida (Turquie), UNISON (Angleterre) et Fentiabehta (République dominicaine), le site ChangerSodexo.fr lance une pétition en ligne « Pour le respect des droits des salariés et des garanties sociales décentes chez Sodexo ! »

Aidons l’argent à quitter les paradis fiscaux

Pour que le G20 sous présidence française ne devienne pas le Copenhague de la finance

Les premières réactions à la crise financière de 2008 avaient fait naître quelques espoirs. Comme un seul homme, les chefs d’Etat des grands pays du globe dénonçaient les paradis fiscaux et mettaient à jour leurs listes noires. On avait eu la peau de Madoff, on aurait bien celle des Bermudes. Quelques mois plus tard, que reste t-il de ces promesses ? Rien ou pas grand-chose.

A un an du G20 sous présidence française (novembre 2011), il est grand temps de remettre les paradis fiscaux au centre des débats pour véritablement s’attaquer à l’opacité financière. Ce n’est pas qu’une question de morale, c’est aussi une question de santé économique. Et pour les pays du Sud : un enjeu central de développement.

Grâce à ces sommes considérables qui fuient vers les paradis fiscaux, les pays en développement pourraient se développer. Les gens du Sud n’ont pas besoin de sacs de riz. Ils ont besoin de salaires et de services publics. D’entreprises qui les rémunèrent et d’Etats capables d’investir.

Aidons-les à faire revenir l’argent des paradis fiscaux. Remobilisons nos dirigeants sur le sujet. Pour que le G20 sous présidence française ne devienne pas le Copenhague de la finance.

Mobilisation européenne « Des droits pour tous, des règles pour les multinationales »

Exigeons des multinationales européennes qu’elles fassent passer les personnes et l’environnement avant les profits !

Expropriation de terres, destruction irréversible des forêts, mépris des normes de santé, de nombreuses multinationales se rendent coupables de violations des droits de l’Homme, des droits sociaux ou d’atteintes à l’environnement. Parce que leur siège est en Europe et/ou qu’elles se cachent derrière des filiales locales, elles agissent dans une quasi-impunité et ne peuvent être attaquées en justice par les victimes de leurs activités.

Coca-Cola en Chine : Droits édulcorés

Leader mondial de la distribution de boissons, la Coca-Cola Company se veut une entreprise responsable et respectueuse des droits de ses employés. Pourtant, une série d’enquêtes menées par un groupe d’étudiants chinois révèle comment la firme fait fabriquer et distribuer ses boissons dans des conditions déplorables. En ayant recours de façon massive et permanente aux travailleurs intérimaires, la multinationale se défausse de ses responsabilités et refuse de prendre les problèmes en considération. La mobilisation locale et internationale peut la contraindre à réviser ses positions.

Droits des travailleurs... Liquidation totale ?

Les géants vont trembler

Vêtements à prix cassés ! Deux jeans pour 15€ ! Comment font les géants de la grande distribution comme Auchan, Carrefour, Casino et E.Leclerc pour proposer des vêtements à si bas prix ? Une partie de la réponse se trouve dans les usines de leurs fournisseurs : salaires de misère, heures supplémentaires obligatoires et non payées, interdiction des organisations syndicales… Si la prochaine campagne du Collectif s’intéresse aux pratiques des géants de la distribution, c’est parce que leur taille leur permet d’exercer une pression extrême sur leurs fournisseurs textiles. Résultat, les violations des droits des travailleurs sont fréquentes et la recherche de bas prix encourage la course au moins-disant social.

Coalition internationale contre l’implantation d’Agrexco sur le port de Sète

En pleine guerre contre la population de Gaza en janvier dernier, le président de la région Languedoc-Roussillon, engageant tout le conseil régional, annonçait à grand renfort de promesses d’emplois et de subventions régionales l’implantation dans le port de Sète de l’entreprise israélienne AGREXCO. Incluant cette opération dans un plan d’investissement de 200M d’€ sur 10 ans, il promettait – sur fond d’élections régionales prochaines - la création de 200 emplois et 500 000 t de trafic supplémentaire. Même si l’opération médiatique est certaine, il n’en demeure pas moins que l’opérateur portuaire italien GF Group a remporté l’appel d’offres pour l’exploitation d’un terminal fruitier et d’un terminal conteneur pour « Port Sud de France » (nouveau nom selon Frêche du port de Sète) et qu’AGREXCO a remporté l’appel d’offres d’exportation des fruits et légumes et signé convention avec la Région. Si l’on ajoute les divers déplacements –largement médiatisés - en France des responsables de ces deux groupes et ceux du président de la Région en Israël, tout indique que le processus est engagé et qu’une « politique de l’autruche » serait lourde de conséquences.

LA POLITIQUE DES DROITS DE L’HOMME DE L’ÉTAT D’ISRAËL CONDAMNÉE PAR LE PARLEMENT EUROPÉEN

En 2002, le parlement européen s’est prononcé pour la suspension des « accords d’association » avec Israël en raison du non respect par Israël des droits de l’Homme (en Palestine mais aussi en Israël à l’égard des arabes israéliens). Le 4 décembre 2008, soulignant ainsi la permanence du problème, la plupart de nos élus au même parlement européen ont voté contre « le rehaussement des accords de suspension » avec Israël.

LA POLITIQUE COLONIALISTE DE L’ÉTAT D’ISRAËL CONDAMNÉE PAR LES INSTANCES INTERNATIONALES

En juillet 2004 la Cour Internationale de Justice de la Haye (CIJ) condamnait la construction du MUR en territoire palestinien et demandait sa démolition. En décembre 2008, le président de l’assemblée générale de l’ONU, Miguel d’Escoto Brockmann demandait à l’ONU d’utiliser le terme d’apartheid pour qualifier la politique de l’état d’Israël et lançait un appel à soutenir la campagne non violente de boycott, désinvestissement et sanctions d’Israël.

GAZA : LA POLITIQUE CRIMINELLE D’ISRAËL CONDAMNÉE PAR LES PEUPLES DE LA PLANETE

1315 tués, 433 enfants 6000 blessés en 22 jours dont une écrasante majorité de civils et la destruction des habitations et infrastructures de santé d’enseignement etc. Des millions de personnes ont manifesté pour dénoncer les crimes de guerre commis par l’armée israélienne. Richard Falk, rapporteur de l’ONU sur les droits de l’Homme dans les territoires occupés depuis 1967 déclarait à l’issue de la guerre qu’en raison des armes utilisées et des attaques contre les civils : « L’approche militaire visant à « punir » Gaza était intrinsèquement criminelle ; elle violait les lois de la guerre et avait abouti à des crimes contre l’humanité ».

AGREXCO INSTRUMENT DIRECT DE LA COLONISATION AGRICOLE

Au nom du respect des droits humains, de la morale et de la justice et des décisions des instances internationales, les raisons ci-dessus seraient largement suffisantes pour refuser l’implantation d’une entreprise israélienne de quelque secteur que ce soit à Sète ou ailleurs, car toutes les entreprises israéliennes, tirent directement ou indirectement, profit d’une colonisation condamnée depuis des décennies par les instances internationales ! Mais le choix d’AGREXCO (fruits, légumes et fleurs) est caricatural car elle est l’instrument N°1 de la colonisation dans l’agriculture. D’abord parce que l’entreprise est directement liée au ministère de l’agriculture israélien qui la contrôle à 50% et dont elle applique la politique, mais aussi parce que les 70% de ses exportations proviennent des colonies (reconnu en 2006 par le directeur d’agrexco lors d’un procès en Grande Bretagne). Notamment des colonies de la vallée du Jourdain où 7000 colons se sont appropriés 95% des terres et contrôlent 98% de l’eau ! Réduisant à la misère ou à l’exil les paysans palestiniens des zones où sévit cette entreprise.

LE CHOIX D’AGREXCO EST CONTRAIRE A L’ETHIQUE ET AUX VALEURS DES DROITS HUMAINS

Aurait-on dans les années 70, en plein apartheid sud africain, – au nom de la seule création d’ emplois – accepté l’implantation de l’entreprise « Outspan » pour en faire la porte d’entrée européenne des oranges « Outspan » symbole d’un apartheid boycotté par le monde entier ? C’est en ces termes qu’il faut raisonner ! C’est la raison pour laquelle nous répondons à « l’Appel BDS » lancé par 172 organisations palestiniennes en juillet 2005 et refusons cette implantation . Pour autant et parce que la question de l’emploi est au centre de nos préoccupations, notre intérêt pour les emplois sur le port et les activités du port nous amènent aussi à nous préoccuper des emplois dans l’agriculture. Quelles conséquences auraient les importations massives de fruits et légumes largement subventionnés en Israël sur l’économie paysanne de la région ? Et par voie de conséquence quels risques de pénurie alimentaire et de destruction de savoirs-faire encourons nous ? Va t-on, au prétexte de la création d’emplois de manutentionnaires précarisés sur le port, participer à la liquidation d’emplois agricoles paysans réels ? Pire encore, cela se ferait avec l’argent public ? C’est inacceptable et nous le refusons.

Nous signataires du présent appel demandons que la Région Languedoc-Roussillon mette en place d’autres projets alternatifs, réellement créateurs d’emplois pour le port de Sète, en synergie avec un autre type de développement régional, tant au plan agricole qu’en terme d’infrastructures et qui seraient conformes à l’éthique et aux valeurs des droits humains.

PAS UN EURO D’ARGENT PUBLIC CONTRE LE PEUPLE PALESTINIEN !

OUI A LA CREATION D’EMPLOIS RESPECTANT LES DROITS DES PALESTINIENS ET PROTEGEANT LES PAYSANS LANGUEDOCIENS

Nous appelons toutes les organisations, partis, syndicats et associations à rejoindre cette coalition "Pour des emplois conforme à l’éthique et avec l’agriculture régionale, contre l’implantation d’AGREXCO à Sète" .

Profits réels, responsabilité artificielle : encadrons la responsabilité des multinationales

Les Amis de la Terre lancent une campagne publique sur le thème de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises (RSEE). Cette campagne demande aux députés de renforcer le texte de loi « Grenelle 2 », qui sera voté à l’automne.

La crise financière, économique, écologique et sociale qui secoue actuellement la planète, jugée comme la plus grave depuis 1929, est l’occasion de dresser les responsabilités des acteurs d’un système économique qui montre de graves défaillances structurelles. Pourtant, alors que les dirigeants des principales puissances mondiales mettent la main à la poche pour éviter un effondrement de l’économie mondiale et que les contribuables sont lourdement mis à contribution, les activités des multinationales restent encore très peu encadrées.

Les multinationales (notamment financières) sont pourtant largement à l’origine de la crise, en ayant poussé à l’extrême un système maximisant les bénéfices court terme au détriment de la justice sociale et de l’environnement. Elles n’ont pas hésité pour cela à faire massivement pression sur les pouvoirs publics, qui ont largement dérégulé l’économie et la finance mondiales au détriment de l’intérêt général, et au profit d’une minorité de dirigeants et d’actionnaires. Les multinationales sont aussi responsables de nombreuses catastrophes actuelles et en préparation, notamment dans les pays du Sud où elles profitent des carences juridiques locales pour mener des activités parfois très polluantes et portant lourdement atteinte aux populations locales.

Le texte de loi « Grenelle 2 » sera bientôt discuté en vue d’un vote à l’automne prochain, mais sa première version reste très laxiste en terme de responsabilité sociale et environnementale des entreprises, malgré les promesses explicites du résident de la République à l’automne 2007.

- Pour en savoir plus et signer la pétition

Indonésie : Ralph Lauren manque manque d’élégance

Pour les hommes d’affaires du monde entier, sa réussite est un exemple, un succès comme l’Amérique sait en produire. Aujourd’hui à la tête d’un empire dont le chiffre d’affaires dépasse les 4,8 milliards de dollars, Ralph Lauren, le roi du sportswear élégant, est réputé pour son « perfectionnisme insensé » (1) . Mais le créateur peut-il se vanter d’être aussi soucieux des conditions dans lesquelles sont fabriqués ses fameux polos que de leur coupe ? À l’instar des autres multinationales du secteur de l’habillement, la marque au célèbre petit cavalier, fait fabriquer la grande majorité de ses produits à l’étranger (2) . Chez PT Mulia Knitting , l’un des sous-traitants de Polo Ralph Lauren en Indonésie, des ouvriers tentent depuis plus d’un an de mettre un terme aux violations dont ils sont victimes. Après avoir formé un syndicat pour faire valoir leurs droits, 19 d’entre eux ont été mis à la porte. Aujourd’hui, ils demandent à Ralph Lauren d’intervenir pour que cessent ces abus. Une occasion pour cette marque qui « rêve de séduire l’Europe » (3), de prouver aux consommateurs français qu’elle est à la hauteur de ses ambitions.

La Cour Suprême donne le feu vert à la mine

La Cour Suprême indienne a porté un coup foudroyant à la tribu des Dongria Kondh en autorisant la compagnie britannique Vedanta à exploiter une mine sur leur montagne sacrée. Les Dongria Kondh affirment que la mine détruira à jamais leur mode de vie.

Comment aider

Votre lettre peut faire la différence. Écrivez en anglais ou en français. Vous pouvez utiliser le modèle sur le site de Survival.

“Vedanta nous détruit pour le profit”

Alors que la compagnie minière Vedanta, cotée à l’indice boursier FTSE 100, vient d’annoncer un bénéfice record, la tribu isolée des Dongria Kondh en Inde affirme qu’elle ne survivra pas si son projet d’exploitation de leur montagne sacrée est mis à exécution.

Jitu Jakesika, porte-parole dongria kondh, a adressé le message suivant aux actionnaires de Vedanta : “Vous détruisez tout. L’exploitation minière ne profite qu’aux riches. Nous deviendrons des mendiants si la compagnie détruit notre montagne et nos forêts pour que vous puissiez gagner de l’argent”.

Total aggrave son cas

La nouvelle campagne des Amis de la Terre s’appuie sur le rapport Total, la mise en examen qui analyse les impacts environnementaux et sociaux des activités de Total, 4ème groupe pétrolier mondial. Ses conclusions sont accablantes : alors que la première entreprise française se revendique souvent parangon de vertu en termes de développement durable, l’analyse de la réalité montre qu’elle aggrave ses impacts sociaux et environnementaux et se prépare à faire pire encore.

Adidas : des baskets à quel prix ?

Photo Oxfam AustralieAvec 10,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2007 et des résultats "sans précédent" prévus pour 2008, Adidas, deuxième fabricant mondial d’articles de sport derrière Nike, peut continuer à clamer haut et fort son ambition de devenir un jour le leader mondial de l’industrie du sport. Forte de sa popularité auprès des consommateurs, la marque aux trois bandes se veut également respectueuse des droits de l’Homme et met notamment en avant son engagement en matière sociale. Le groupe allemand reconnaît ainsi qu’il "peut et doit prendre des mesures et encourager les acteurs tout au long de [sa] chaîne d’approvisionnement à prendre des mesures". Pourtant, la réalité chez les fournisseurs d’Adidas est moins lisse que la marque voudrait nous faire croire. En Indonésie par exemple, 10 500 ouvriers se sont soudainement retrouvés sans emploi et sans ressources après la fermeture brutale de deux usines qui, pendant des années, avaient produit pour Adidas. Plus d’un an après, alors qu’ils attendent toujours d’être payés, ces travailleurs mettent en cause les pratiques d’achat de la multinationale et lui demandent de tenir ses promesses.

Philippines - Les grandes manoeuvres de Toyota

Devenu premier constructeur automobile mondial depuis 2007, Toyota, se prévaut d’être "le plus admiré", une distinction que la multinationale attribue à son souci constant de la satisfaction du client et à sa sensibilité écologique, marquée notamment par le lancement de la première voiture hybride. Le slogan de la marque affirme sans complexe : "Aujourd’hui, demain, Toyota". Pourtant, "aujourd’hui", et depuis sept ans déjà, dans l’une de ses unités de production aux Philippines, Toyota refuse obstinément de reconnaître la liberté d’association et de négociation collective au syndicat indépendant, pourtant reconnu par la justice Philippine. “Aujourd’hui” l’armée philippine intervient directement dans le conflit social. Et pour "demain", que peut-on espérer ? La multinationale a récemment annoncé qu’elle visait une augmentation substantielle de son activité d’ici à 2012, en s’appuyant sur une expansion de sa production en Chine, en Inde et en Russie notamment. Si elle reproduit dans ces pays le comportement que nous dénonçons depuis de nombreuses années aux Philippines, la multinationale a de quoi craindre de ne plus être autant admirée qu’aujourd’hui...

Chez Coca, les ouvriers trinquent

Il y a peu d’endroits au monde où Coca-Cola, leader mondial de la boisson gazeuse, ne soit pas encore implanté. Chaque jour, il se consomme 1,2 milliard de bouteilles de sodas sorties de ses usines et filiales [1], une pour cinq habitants de la planète. Mais chaque jour également, les droits humains sont bafoués dans l’empire Coca-Cola. Répression de syndicalistes en Colombie et au Guatemala ; pollution des nappes phréatiques et intoxication des consommateurs en Inde... Les accusations pleuvent sur la firme. Cependant, loin de baisser les bras, les mouvements de protestation s’organisent et obtiennent des résultats concrets. Aujourd’hui, ce sont les ouvriers de la brasserie La Couronne - Coca-Cola, en Haïti, qui ont besoin de notre solidarité. Appuyés par le syndicat Batay Ouvriye, ils lancent un appel pour faire face à la "pratique répressive générale contre les travailleurs" de l’entreprise.

Gardons les yeux ouverts

La FIDH a lancé, depuis peu, une campagne sur les droits humains en Chine, attirant l’attention des entreprises sur leur responsabilité en la matière. Intitulée " Gardons les yeux ouverts ", la campagne est fondée sur le " harcèlement constructif " des entreprises implantées en Chine. La FIDH leur demande de s’engager sur les normes que proposent les Nations-Unies concernant le respect des droits humains par les multinationales.

Site de la campagnehttp://www.fidh.org/article.php3?id...

Sri Lanka : fausse compassion et vraie répression

initiative Peuples Solidaires

Le Sri Lanka, comme d’autres pays d’Asie du Sud, vient de connaître l’un des événements les plus tragiques de son histoire. Le Tsunami a ravagé les côtes d’un pays déjà profondément meurtri par une guerre interminable entre tamouls et cinghalais. Après le raz de marée, les élans de solidarité ont été d’une ampleur sans précédent et l’émergence de cette conscience planétaire va dans le sens d’un mouvement altermondialiste ouvert à la détresse des plus pauvres. Mais il convient de rester très vigilant et voir ce qui se cache parfois derrière des effets d’annonces généreuses. Ainsi, le dirigeant d’un important groupe industriel du Sri Lanka se paye des encarts publicitaires dans la presse de son pays, pendant que ses nervis attaquent les syndicalistes de son entreprise...

Site de la campagnehttp://www.peuples-solidaires.org/a...

Stop à l’impunité des sociétés transnationales !

initiative CETIM , AAJ

Depuis de nombreuses années, le CETIM (Centre Europe-Tiers Monde) et l’AAJ (Association Américaine de Juristes) mènent des réflexions et activités sur l’encadrement juridique des sociétés transnationales (STN) au niveau international afin de prévenir et, le cas échéant, de sanctionner les violations des droits humains commises par celles-ci. Cette année, la Commission des droits de l’homme (CDH) a décidé de lancer une consultation auprès des Etats et ONG sur le « Projet de normes sur la responsabilité des sociétés transnationales et autres entreprises commerciales en matière de droits de l’homme », adopté en août 2003 par la Sous-Commission de la promotion et de la protection des droits de l’homme (cf. E/CN.4/Sub.2/2003/12/Rev.2).

Vous trouverez en cliquant sur le lien ci-dessus une déclaration formulée par le CETIM et l’AAJpour répondre à cette consultation, car il est très important que les ONG et mouvements sociaux se mobilisent sur cette question afin de contrer les pressions de la Chambre de commerce internationale et l’Organisation internationale des employeurs sur les Etats. En effet, si la CDH a renvoyé l’examen de la responsabilité en matière de droits de l’homme des STN à l’année prochaine, c’est justement suite aux pressions de ces dernières qui ont produit un document de 42 pages contre le projet précité.

Site de la campagnehttp://www.cetim.ch/fr/act_stn04.php

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