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Bangladesh

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Bangladesh : effondrement de l’usine SPECTRUM

> Quatre ans après l’effondrement de l’usine, les victimes reçoivent une assistance financière

http://www.vetementspropres.be/index (...)

Le 11 avril 2009 a marqué le quatrième anniversaire de l’effondrement de l’usine Spectrum au Bangladesh, qui a fait 64 morts et 80 blessés, dont 54 blessés graves. La Campagne Vêtements Propres est heureuse de pouvoir annoncer que, malgré plusieurs années de retard, le fonds d’assistance mis en place par l’une des entreprises clientes de Spectrum, Inditex (Zara), en coopération avec la Fédération Internationale des Travailleurs du Textile de l’Habillement et du Cuir (FITTHC), a finalement versé une part substantielle du montant dû aux blessés et a avancé sur la question des paiements dus aux veuves et familles des travailleurs décédés.
Le fonds, qui devait initialement être lancé en septembre 2006, et qui est estimé à 533 000 €, doit fournir aux victimes et aux familles des survivants, un revenu mensuel, en complément de l’aide médicale et des secours d’urgence fournis juste après la catastrophe. Plusieurs entreprises sous-traitant leur production à Spectrum et à l’usine mitoyenne Shahriyar Fabric, notamment Inditex (Espagne), KarstadtQuelle (Allemagne), New Wave Group (Suède), Scapino (Pays-Bas), et Solo Invest (France) ont accepté de contribuer à ce fonds.
Maintenant que le fonds d’assistance est opérationnel, La Campagne Vêtements Propres espère que les entreprises qui ont jusqu’à aujourd’hui refusé de participer - Carrefour (France), Cotton Group (Belgique), New Yorker, Steilmann, Kirsten Mode et Bluhmod (Allemagne) s‘engageront à contribuer à ce fonds d’assistance.
Etat des lieux
D’après les informations qui nous ont été communiquées par les travailleurs de Spectrum en décembre 2008, 40 des 54 travailleurs blessés ont reçu les montants provisionnés par le fonds d’assistance pour la période 2005-2008, y compris les pensions mensuelles qui leur étaient dues sur cette période. Deux travailleurs ont déjà reçu le montant total qui leur revient. Pour 11 autres travailleurs, les paiements devraient être réalisés dès réception de leurs coordonnées bancaires. Les avances sur paiement réalisées les années précédentes ont été soustraites.
Les montants totaux sont calculés en fonction du degré de gravité des blessures, estimé lors d’une première évaluation médicale en 2006, puis réévalué en décembre 2007. Ce réajustement a conduit à une réévaluation à la hausse des indemnisations des travailleurs blessés (dont les blessures ont été estimées plus graves que lors de la première évaluation). Ce réajustement a été affecté à toute la période depuis avril 2005. Selon les dispositions du fonds d’assistance, toutes les pensions devraient être augmentées de 4,2 % par an. Nous ne savons pas si cette augmentation a été effectivement prise en compte, ni si l’intérêt perçu sur les sommes qui auraient du être versées depuis 2005, et qui ne l’ont pas encore été, a été inclus.
La quasi-totalité des travailleurs blessés a retrouvé du travail, certains chez des sous-traitants d’Inditex, d’autres dans d’autres usines. Quelques travailleurs plus jeunes sont retournés à l’école. La Campagne Vêtements Propres se réjouit de ce résultat, dans la mesure où nous savons que la discrimination envers les travailleurs handicapés est courante dans cette industrie. Six travailleurs restés handicapés à la suite de l’effondrement, ont été jugés handicapés à vie. Ils resteront dépendants des versements du fonds d’assistance. Quatre autres devraient cesser de toucher une pension d’ici la fin de l’année, en raison de l’amélioration de leur état de santé.
Selon les dispositions du fonds d’assistance, les familles des travailleurs décédés ont droit à la fois au versement d’une somme forfaitaire de 168 000 Taka (soit 1 873 €), et d’une pension à vie, dont le montant varie en fonction de l’âge et de la composition de la famille. Le BGMEA et le gouvernement bangladais ont payé l’indemnisation légale de 100 000 Taka (soit 1 115 €) peu après l’effondrement. Celle-ci a par la suite été considérée comme faisant partie du montant forfaitaire. 56 des 64 familles ont donc reçu les 68 000 Taka restants (environ 758 €) fin 2008. Deux travailleurs attendent toujours d’être identifiés. Une procédure est en cours pour déterminer leur identité. Le Fonds a rencontré des difficultés notamment dans l’identification des personnes que les victimes ont à leur charge.
Nous ne savons pas si le Fonds a pris en compte la considérable dévaluation du Taka par rapport à l’euro depuis que les montants ont été calculés, ou les intérêts dus.
Jusqu’ici, aucune des pensions dues aux familles des travailleurs décédés, estimées au total à 253 000 €, n’a été payée. La Campagne Vêtements Propres espère que maintenant qu’un mécanisme a été mis en place, le paiement de pensions sera réalisé rapidement, à la fois pour les victimes qui doivent continuer à recevoir le paiement de leur pension et pour les familles des travailleurs décédés.  lire

date de mise en ligne : 16 avril 2009

Bangladesh, le pragmatisme forcé des élites

> Jérémie Codron, Alternatives Internationales, "La Chronique du CERI", n° 33, décembre 2006

http://www.ceri-sciencespo.com/archi (...)

Dans un pays où la transition démocratique entamée il y a quinze ans n’a pas réglé pacifiquement les conflits, les élections législatives marqueront-elles l’affaiblissement des dynasties politiques ?
Pas un mot échangé, ni même un regard. Les deux ex-Premiers ministres du Bangladesh, Khaleda Zia et Sheikh Hasina, étaient pourtant assises sous le même chapiteau pour la cérémonie annuelle de l’armée. Ce jour-là, trois militants étaient tués dans des affrontements entre leurs organisations respectives, le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) et la Ligue Awami (AL), portant le bilan à 32 morts et 2 500 blessés depuis la démission du gouvernement BNP le 28 octobre.
Si la « transition démocratique » entamée il y a quinze ans n’a pas débouché sur une résolution pacifique des conflits entre les prétendants au pouvoir, c’est moins à cause de la haine que se voueraient Khaleda et Hasina ou d’une soi-disant « culture politique de la violence » propre à cette société, qu’en raison de l’absence de renouvellement des élites dirigeantes, et d’une criminalisation du politique qui s’est aggravée. La « transition » bangladaise prend les traits d’une « démocratie électorale » en stagnation : une ingénierie institutionnelle fut imposée en 1991 par les deux grands partis, pour sortir de la crise, qui les opposait au régime dictatorial, mais sans véritable Etat de droit ni contre-pouvoirs effectifs. Il en résulte deux situations problématiques pour un régime en démocratisation.  lire

date de mise en ligne : 7 mars 2007

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