Trafics d’armes vers l’Afrique : pleins feux sur les réseaux français et le “savoir-faire” belge

En Afrique les armes légères prolifèrent. Résultat : 60% des Etats africains sont victimes de la violence armée, un Africain sur cinq est touché par un conflit. Cette situation a amené les Nations unies et l’Union européenne à prendre des initiatives contre cette prolifération, mais elle sont encore insuffisantes. Il faut réglementer et contrôler les productions et l’exportation d’armes légères. C’est de la responsabilité des pays du Nord producteurs et de leur gouvernement d’exercer ces contrôles. Les auteurs de cette étude se sont penchés sur les trafics d’armes vers les pays africains à partir de faits tangibles et d’affaires qui ont défrayé la chronique : l’affaire Falcone en 2000 ou “l’Angolagate” dans laquelle de nombreuses personnalités politiques françaises de droite comme de gauche se sont trouvées impliquées, des affaires auxquelles de nombreux ressortissants belges ont été mêlés (d’où le sous-titre du « savoir-faire belge »). Le cas des mafias de l’ex-URSS avec des relais en Israël et celui de sociétés privées, comme le groupe Elf, ou encore les transferts d’armes en République démocratique du Congo à partir de 1998 sont également traités. Mais les auteurs ne dénoncent pas simplement l’existence de ces trafics, ils proposent des recommandations pour combattre ces trafics, une lutte que mène depuis longtemps le Groupe de recherche et d’information sur la paix (Grip) en Belgique.

• BERGHEZAN Georges (Ed), Trafics d’armes vers l’Afrique : pleins feux sur les réseaux français et le “savoir-faire” belge, publication du GRIP, Bruxelles, Editions Complexe, 2002, 176 p., 13,90€