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Tic & Développement

Internet dans les métropoles africaines : le cas d’Abidjan

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> Yaya Ouattara, Souleymane Sadio Diallo, Kouadio Koffi Eric, Kablan N’ Da-Kanga Cléopâtre Marie-Stuart

Résumé : Le développement des nouvelles technologies de l’information a eu son point de départ en Côte d’Ivoire à partir de 1995 avec notamment l’avènement de la téléphonie mobile suivie par Internet. En 2000, on estimait à 20.000 le nombre d’utilisateurs de l’Internet. En 2003, ce nombre est passé à 300.000 avec 12 000 abonnés selon l’observatoire de l’Agence des télécommunications de Côte d’Ivoire. Cette croissance remarquable est soutenue par 10 fournisseurs d’accès à l’Internet.

Cependant, l’on a peu d’information sur l’utilisation que les ivoiriens font de ce nouvel outil de communication. Cette étude fait le point de l’utilisation du net par la population abidjanaise âgée de 15 ans et plus. Les données ont été recueillies en 2005 par le Centre Ivoirien de Recherches Economiques et Sociales (CIRES) à Abidjan et portent sur un échantillon de 1600 ménages soit un total de 6545 individus de différentes catégories socioprofessionnelles.

Les résultats montrent que seulement 19,6% de la population abidjanaise ont accès à Internet ; 4,5 % disposent de leur propre connexion. Selon le genre, 36,7% de ceux qui disposent d’une connexion Internet sont des femmes, ce qui montre que les femmes s’intéressent à cette technologie au même titre que les hommes dans un pays où le taux d’analphabétisme féminin était de 71,5% au dernier recensement général de la population en 1998.

En s’intéressant aux usages, l’on note que la majorité (48,5%) utilise cette technologie pour la correspondance, 20,5% pour le chat, 17,9% pour des besoins professionnels etc. En terme de genre, les femmes forment la majorité (52,5%) de ceux qui utilisent le chat.

L’étude recommande de mettre en place des politiques qui incitent à la vulgarisation de l’outil Internet aussi bien dans le milieu des jeunes que des plus âgés. 1. Contexte et justification

Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (les NTIC) sont avec les biotechnologies, les innovations majeures de la fin du XXème siècle qui sont en passe de bouleverser en profondeur nos sociétés. En effet, le développement puis la fusion de l’informatique et des télécommunications et l’expansion de l’Internet ont déclenché un essor sans précédent des différentes formes de communications et un changement des conditions d’accès à l’information et au savoir, une accélération du rythme des innovations et de leur temps de diffusion et une diminution continue des coûts de production et de transaction. Ainsi, le nombre d’années nécessaires pour atteindre la barre des 50 millions d’utilisateurs est passé de 38 ans pour la radio à 13 ans pour la télévision et à 4 ans pour Internet (AFD, 2001).

Il existe actuellement un consensus sur le rôle des NTIC de façon générale et de l’Internet en particulier dans le processus de développement. Les preuves empiriques disponibles indiquent que les NTIC en général et Internet en particulier ont fortement contribué à la croissance économique de certains pays dans le monde. Par ailleurs, on estime que l’Internet peut, sous certaines conditions, contribuer à la réduction de la pauvreté, en permettant de réduire l’isolement dont sont victimes les populations en situation d’exclusion, en leur donnant les moyens de communiquer et d’accéder à l’information. Ainsi, le net peut-il constituer un outil pour faciliter l’accès aux services de base, pour améliorer les capacités d’action des collectivités de base dans le cadre de processus de décentralisation, pour aider à l’émergence de nouveaux acteurs économiques (association de producteurs,...), en leur offrant une meilleure information sur les marchés. 2. La problématique de l’Internet en Côte d’Ivoire

Consciente que l’Internet peut constituer une opportunité pour son développement économique et sociale, la Côte d’Ivoire a établi sa première connexion à Internet en 1996. Depuis cette date, on note une expansion relativement rapide des TIC notamment l’Internet dans les habitudes, les ménages et les cités urbaines. Selon les chiffres fournis par le tableau de bord social de la Côte d’Ivoire, le nombre d’abonnés à Internet a connu un taux de croissance moyen annuel de 37,35% sur la période 1999-2002. En 2003, le nombre d’utilisateurs d’Internet a atteint 300 000 personnes selon l’observatoire de l’Agence des télécommunications de Côte d’Ivoire.

Malgré cette forte croissance, le développement de l’Internet connaît néanmoins quelques contraintes techniques et financières. D’abord, on observe que les investissements en la matière ont stagné durant ces dernières années. L’Internet reste en outre, un luxe pour la plupart des foyers ivoiriens en général et abidjanais en particulier. Cela est dû à une absence de politique gouvernementale pour appuyer le développement des nouvelles technologies, malgré de nombreux séminaires organisés en vue de préparer une stratégie de développement des nouvelles technologies. De ce fait, malgré son fort potentiel économique, la Côte d’Ivoire est en retard dans le domaine des nouvelles technologies.

Le développement de l’Internet se fait à un rythme inégalitaire qui tend à creuser l’écart entre les pays développés et les pays en développement mais aussi des inégalités à l’intérieur des pays. A titre d’exemple, en 2002, la ville d’Abidjan abritait à elle seule plus de 92% des abonnées à l’Internet et 72% des serveurs (tableau 1). Lire

date de mise en ligne : 10 octobre 2007

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