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Tchad : des coups de fouet comme cadeaux de mariage

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La semaine qui suit leur mariage, les jeunes mariées de l’est du Tchad sont quotidiennement fouettées par les proches de leur mari. Certaines en meurent. Une tradition d’une extrême violence comme tout ce qu’endurent les femmes de cette région. Reportage.

Quand Myriam, une jeune journaliste d’Abéché, ville à l’est du Tchad, m’invite au mariage de son frère, elle me prévient : "Il n’est pas très éduqué. Il respecte la tradition." Des journalistes de la radio où elle travaille tentent aussi de me dissuader de me rendre à la cérémonie. "Il y a beaucoup de gens en armes en ce moment à Abéché et sortir le soir est dangereux", insistent-ils. "La semaine passée, une dizaine d’hommes en uniforme ont fait irruption dans une cérémonie de mariage et ont pris les invités en joue. Ils voulaient enlever les femmes pour les violer, mais d’autres militaires sont arrivés et les intrus se sont enfuis en sautant par-dessus la clôture. Une personne est morte", précise l’un d’eux, présent à la cérémonie.

Je décide donc d’arriver tôt au mariage du frère de Myriam et d’en repartir avant la tombée de la nuit. La cérémonie a lieu dans un quartier populaire d’Abéché où toutes les maisons et les boutiques sont en torchis. À quatre heures de l’après-midi, une soixantaine de femmes sont déjà là, voilées, assises sur des nattes, à ras du sol, sous une toile de tente colorée. De l’autre côté de l’enclos qui sert de salle de fête, les hommes arrivent par petits groupes. Pour eux, des sièges en plastique ont été installés en demi-cercle face aux femmes, sous des bâches. Une façon de montrer sans ambiguïté l’infériorité de celles-ci. Lire ce reportage

date de mise en ligne : 23 juillet 2007

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