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ARPI Paul

Syndicats latinos contre multinationales de la banane

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> Peuples en marche, n°188, septembre 2003

Des syndicalistes bananiers au Sud et un réseau d’action au Nord se mobilisent. Résultat à la clé.

La banane, fruit le plus vendu dans le monde, est un enjeu de taille dans les négociations commerciales internationales... et pour les milliers de travailleurs qui s’échinent dans les plantations. On se souvient de la “guerre de la banane” opposant l’Union européenne et les Etats-Unis dans les années 1990, dossier sur lequel l’OMC a finalement tranché en faveur de la libéralisation totale du marché.

Les multinationales états-uniennes qui dominent le secteur exercent depuis des décennies un lobbying efficace sur les décisions publiques. Mais d’autres acteurs émergent dont les préoccupations sont l’environnement et le respect des droits de l’Homme. C’est ainsi qu’en 1993 dix centrales syndicales latino-américaines fondèrent la Coordination latino-américaine des syndicats bananiers (Colsiba). Dans les pays importateurs, la coordination a également trouvé un écho, comme en témoigne le réseau Euroban [1] œuvrant pour une “économie durable” de la banane, du producteur au consommateur.

Ce travail quotidien a été appuyé par des campagnes d’opinion pour peser sur les entreprises et les gouvernements [2]. L’un des premiers résultats tangibles de ces actions a été la rédaction en mai 1998 d’une Charte bananière internationale. Puis, le 14 juin 2001, l’UITA [3], Colsiba et la multinationale Chiquita (leader sur ce marché) ont signé un accord global portant sur "la liberté syndicale, les normes de travail minimal et l’emploi dans les activités bananières en Amérique latine". Ces conquêtes sont bien entendu partielles et doivent être renforcées. Mais des actions en ordre dispersé auraient eu encore moins de chance d’aboutir : lorsque les décisions se prennent au niveau global, seule la construction de réseaux citoyens transnationaux peut obtenir des résultats.

Pour en savoir plus : La banane à tout prix, 2003, 79 p. (Peuples Solidaires - 10, quai de Richemont - 35000 Rennes, 10€ port compris)

[1] European Banana Action Network

[2] Relayées notamment en France par les appels n° 201, 205, 213, 223 et 246 du Réseau-Solidarité.

[3] Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes

document de référence rédigé le : 1er septembre 2003

date de mise en ligne : 6 septembre 2004

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