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> in Peuples en marche, n°188, septembre 2003
Pour pouvoir assurer ses fonctions de manière correcte, l’Organisation des Nations Unies devrait disposer d’organes qui répondent à trois conditions :
Ces trois conditions à la fois simples et logiques ne sont actuellement pas remplies par l’Onu et son système. Il est important de constater cette situation pour comprendre ce qu’il ne faut pas faire.
La majorité des organes actuels sont faussement représentatifs parce que les États y ont des droits de vote qui soit ne correspondent ni à l’importance de leur population ni à leur puissance réelle (un État, une voix à l’Assemblée générale et au Conseil économique et social), soit confèrent la majorité absolue aux seuls États les plus puissants (vote pondéré au FMI et à la Banque mondiale), soit encore pour les organes composés d’un petit nombre de membres, parce qu’ils ne font pas place aux États qui devraient en faire partie (Conseil de sécurité dont l’élargissement est à l’étude, ou Conseil économique et social où le mode d’élection élimine parfois, malgré ses 54 membres, les pays les plus peuplés et les plus importants).
La représentation démocratique des peuples ou de la société civile n’est d’une façon générale pas assurée. L’absence totale de relations entre les organes chargés de la régulation monétaire et économique et ceux chargés de la sécurité rend impossible d’étudier et de traiter en même temps de questions pourtant intimement liées.
Enfin l’absence de ressources suffisantes - l’Onu est en crise financière permanente depuis plusieurs décennies et cette crise s’accroît de façon continue - fait vivre ces organisations dans l’irréalisme.
Pour une organisation moderne et crédible, il est au premier chef indispensable qu’elle dispose d’un organe central qui puisse assurer la synthèse de tous les problèmes de la compétence de l’organisation et la dirige effectivement. Cet organe devrait :
Les autres organes de coopération internationale et de contrôle démocratique devraient être :
Il s’agit là d’un schéma sans aucun doute incomplet, très imparfait. Un énorme travail reste à faire pour qu’un début de transformation institutionnelle puisse se produire. Car il ne s’agit plus de maintenir un ordre figé comme c’est aujourd’hui le cas, mais d’accompagner les changements actuels et d’en maîtriser les risques.
document de référence rédigé le : 1er septembre 2003
date de mise en ligne : 16 août 2004
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