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AGARWAL Anil

Femmes et environnement

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> Extrait de Towards green villages (une version française est disponible au CRISLA sous le titre Quand reverdiront les villages), in Notre Terre n°15, mars 2005

« A quelqu’un qui lui posait cette question “Quand on prépare les plans nationaux, à quoi doit-on penser le plus”, le mahatma Ghandi a répondu “Ayez à l’esprit le dernier des hommes”. On sait que, dans la pratique, le dernier des hommes est souvent une femme. Aucun autre groupe ne subit les conséquences de la dégradation de l’environnement autant que les femmes pauvres des campagnes. Au petit matin, elles ont devant elles la perspective d’une longue marche à la recherche de combustible, de nourriture pour les bêtes et d’eau. Qu’importe si la femme est âgée, jeune, enceinte : il faut bien, jour après jour, répondre aux besoins essentiels du ménage. A mesure que l’environnement se dégrade, la longue marche s’allonge encore et la fatigue devient plus pesante. » (Anil Agarwal, in Quand reverdiront les villages)

Il n’y a pas de quoi rire

A la télévision, on voit parfois des hommes qui font la cuisine ou même la lessive. Dans la réalité, cela reste le travail des femmes. Plus on descend dans l’échelle sociale, moins on trouve d’hommes à participer à des tâches ménagères. Il suffit de descendre quelques barreaux pour ne plus voir de fours à micro-ondes, de réfrigérateurs, de machines à laver. Vers le milieu de l’échelle, la bonbonne de gaz rouge classique disparaît. Tout à fait dans le bas, avec un peu de chance, on trouvera quelques racines plus ou moins humides pour cuire la nourriture. S’ajoutent à cela des préjugés sociaux, des dogmes intangibles, la lourdeur des responsabilités, des difficultés physiques. Au bas de l’échelle, qu’importe si la femme a 8 ou 80 ans, si elle est malade ou enceinte : il faut absolument trouver de la nourriture, de l’eau pour la famille, il faut faire manger les bêtes, il faut s’occuper du champ lorsque l’homme est parti en ville chercher du travail. Le bois, l’eau, la nourriture des animaux c’est le travail des femmes. La vie des femmes est bien davantage liée à l’état des ressources naturelles disponibles que ne le sont les hommes. On ne doit pas s’étonner qu’elles souffrent plus de la dégradation de l’environnement : déforestation, pénurie d’eau, appauvrissement des sols, pollution d’origine agricole, industrielle, organique. Tout cela a des répercussions sur la charge de travail des femmes, sur leur alimentation, sur leur santé.

A cause de la déforestation, la collecte de bois se fait plus difficile. Quand les femmes doivent aller encore plus loin, passer plus de temps à ces tâches, leurs filles sont les premières à subir les conséquences, à devoir quitter l’école pour aider la mère. La malnutrition guette, la productivité est difficile à maintenir. Selon une étude réalisée au Gujarat, les femmes passent en moyenne quatre ou cinq heures chaque jour à ramasser du bois. Avant, cette corvée se faisait seulement tous les quatre ou cinq jours.

Il y a aussi le problème de la qualité de l’air à l’intérieur des maisons. On estime que sur les quelque 3 millions de décès attribués chaque année à la pollution de l’air, 2,8 millions de cas (dont 2,2 millions dans les pays en développement) seraient causés par l’atmosphère viciée des logements. Les personnes les plus menacées par ce type de pollution sont les femmes des campagnes qui passent aussi des heures devant un foyer qui enfume la pièce.

A travers le monde, il semble que les femmes s’impliquent plus que les hommes dans la protection de l’environnement. Ce sont elles en tout cas qui subissent le plus les conséquences de la pollution et de la dégradation de l’environnement. Et pourtant, au niveau local, au niveau national, au niveau international, elles ont du mal à participer aux divers processus d’élaboration des politiques environnementales. Et pourtant, en matière de gestion de l’environnement, elles font mieux que les hommes.

Les hommes veulent leur repas tout prêt. Ca ne les intéresse pas de savoir d’où vient le bois pour faire le feu : ça c’est l’affaire des femmes.

La pauvreté a visage de femme

Dans les campagnes indiennes, la pression sur l’environnement naturel s’accroît continuellement, les conditions écologiques se dégradent fortement, ce qui pousse les hommes à quitter leur domicile pour aller gagner un peu d’argent dans les villes. Au Bihar et en Uttar Pradesh, il existe une forte migration d’ouvriers agricoles, et c’est la même chose pour les pêcheurs de Kanyakumari, tout au sud du pays. Les populations tribales et nomades ont été très affectées par la déforestation et la disparition des pâturages traditionnels. Nombreux sont ceux qui, n’ayant plus de terre à leur disposition, partent à la recherche de n’importe quel travail pour survivre.

Qu’advient-il aux femmes qui restent derrière ? Chez les travailleurs migrants, le divorce est fréquent, les épouses sont plus ou moins délaissées. Les ressources d’une femme qui assume seule les responsabilités du ménage sont généralement plus faibles que lorsque l’homme est là : on observe cela partout dans le monde. Sur le milliard et demi de gens qui vivent dans une grande pauvreté, 70 pour cent sont des femmes.

Selon M. S. Swaminatam, agronome bien connu, dans 25 pour cent des familles pauvres, la femme est la seule ou la principale source de revenus. La femme est la seule pourvoyeuse adulte de revenus dans pratiquement 19 pour cent des ménages indiens.

Quand le bois et le fourrage se raréfient, il n’y a plus assez de fumier pour engraisser les champs. La bouse de vache séchée sert de combustible pour la cuisine, et les sols s’appauvrissent rapidement. Plus les femmes parcourent de longues distances pour collecter du bois et du fourrage, sous l’effet de la déforestation, moins il leur reste de temps pour s’occuper de l’exploitation. Piégées dans ce cercle vicieux, elles sont durablement aspirées par la pauvreté.

Une journée de femme

Des heures et des heures !

Dans certains pays en développement, les filles passent sept fois plus de temps à chercher du bois et de l’eau que les hommes. L’OMS (Organisation mondiale de la santé), estime que la corvée d’eau peut consommer jusqu’au tiers de l’apport énergétique journalier de ces femmes. Une étude portant sur la localité de Pura, au Karnataka, fait ressortir que les femmes contribuent à hauteur de 46 pour cent au total des heures humaines consacrées aux activités agricoles, artisanales et domestiques. Le pourcentage est de 37 pour cent pour les hommes et de 17 pour cent pour les enfants. Dans les familles pauvres, on peut consacrer jusqu’à dix heures par jour pour trouver du bois, chercher de l’eau et préparer la nourriture. Une étude portant sur les plaines de l’ouest de l’Uttar Pradesh, une région agricole plutôt prospère, relève que même des femmes enceintes peuvent avoir des journées de quinze heures.

La fumée

A la corvée d’eau et de bois s’ajoute la corvée de la cuisine. Les foyers traditionnels, appelés chulhas, sont notoirement inefficaces. Ils enfument le logis, ce qui à la longue peut avoir des effets délétères sur les femmes et les enfants qui sont autour. Dans les pays en développement, la pollution atmosphérique à l’intérieur des habitations tue certainement plus de gens que la pollution extérieure.

Microbes et compagnie

Les femmes sont davantage exposées aux dangers de l’eau polluée que les hommes. En plus de porter l’eau, elles font la lessive et la vaisselle, souvent avec une eau de qualité bien douteuse, surtout dans les endroits particulièrement déshérités. Lorsque l’enfant est atteint d’une maladie contagieuse, la mère qui s’occupe de lui risque plus d’être contaminée que le père.

Bien seules

Quand la nourriture se fait rare, pendant des périodes de sécheresse notamment, les hommes partent vers les villes à la recherche de travail, laissant sur place femmes, enfants et parents âgés. La vie est encore plus difficile quand la femme est seule à faire bouillir la marmite.

Interdit !

L’Administration des forêts n’hésite pas à interdire le pâturage dans les zones qu’elle est sensée protéger. Même quand ce n’est pas officiellement interdit, les femmes qui font usage des ressources forestières secondaires sont souvent importunées par les gardes qui leur réclament toutes sortes de « cadeaux ». Dans le district de Bankura, au Bengale occidental, des femmes d’une tribu santhal vivotaient maigrement de la forêt en collectant des fruits, des fleurs, des feuilles de certains arbres (mahua, kendu...). Depuis une trentaine d’année, ces femmes ont vu peu à peu disparaître ce droit d’accès traditionnel. Un jour elles sont bien obligées de prendre la route.

Pollution ambiante

L’air, l’eau, le sol véhiculent diverses substances chimiques qui peuvent altérer la santé. Dans certains endroits du globe, on en trouve même dans le lait maternel. En Chine, dans la province de Gansu, on a relevé un nombre tout à fait inhabituel de fausses couches et d’enfants mort-nés. En Russie, la pollution de certains cours d’eau multiplie les pathologies des reins, de la vésicule biliaire chez la femme enceinte. Au Soudan, l’usage de pesticides augmente les risques de mentalité périnatale, surtout chez les femmes des campagnes.

Le feu sous la marmite

Dans les pays en développement, la biomasse (bois, charbon, bouse, résidus de récolte...) peut représenter jusqu’à 80 pour cent du carburant à usage ménager, essentiellement pour cuire les repas, ce qui est affaire de femme la plupart du temps. Quand le gros bois vient à manquer, même dans les campagnes, les femmes ramassent des branches, des brindilles. Et quand cela aussi se fait rare, on a recours à de la bouse séchée et même des feuilles mortes. L’échelle énergétique indique le degré d’efficacité (énergie libérée+propreté) des divers carburants. Plus on est haut dans l’échelle, moins il y a d’émission de dioxyde de carbone, de dioxyde de souffre et de particules.

Si les programmes énergétiques nationaux accordent si peu d’attention à la biomasse, c’est en partie parce qu’il s’agit d’un « carburant de femmes ». Autrement dit, si la corvée de bois était affaire d’hommes et non pas de femmes, on aurait peut-être fait quelque chose à ce sujet. Faire du feu avec de la biomase n’est pas sans danger pour la maisonnée, surtout quand le foyer est à l’intérieur, qu’il est mal conçu, qu’il n’y a pas de tuyau pour évacuer la fumée. Sur les 3 millions de décès attribués à la pollution atmosphérique chaque année dans le monde, 2,8 millions sont dus à l’air vicié à l’intérieur des logements : un effet secondaire désastreux des foyers rustiques traditionnels.



Exercice n° 1

Rani est une ménagère typique de la campagne indienne. Elle ne fume pas, son mari non plus. Et pourtant elle respire de la fumée à pleins poumons. Il y a six personnes dans la famillei. Il faut 1 kg de bois par personne pour cuire les repas du jour. Chaque kilo de bois produit 129 mg de monoxyde de carbone (CO). Sachant qu’une cigarette en produit 58,8 mg, calculer combien de cigarettes il faudrait fumer dans la cuisine pour atteindre le niveau de monoxyde de carbone atteint par le feu de cuisson.

Réponse :
La combustion de 6 kg de bois va produire 6x129 mg de monoyde de carbone, soit 774 mg. 774 mg divisé par 58,8 mg donne 13 cigarettes par jour. En une journée, ce foyer ouvert empeste donc autant que 13 cigarettes.

Aides familiales à plein temps ou écolières

Point 1
Dans un pays comme l’Inde, les pauvres font du feu avec des bouses, des brindilles, des feuilles, de l’herbe. Tous les jours, les femmes et les filles en ramassent. Quand l’environnement (et donc la biomasse) se dégrade, la corvée devient plus lourde et les filles quittent souvent l’école pour aider leur mère à la maison et au champ.

Point 2
Or il faut que les femmes sachent lire et écrire et puissent s’instruire. C’est indispensable pour faire progresser les choses. Tous les pays doivent veiller à ce que les filles aillent à l’école le temps qu’il faut. Il existe un lien évident entre le niveau d’instruction des femmes et le taux général de natalité.

Point 3
Si les femmes ne maîtrisent pas leur cycle reproductif ni l’environnement dont elles dépendent pour vivre au quotidien, le développement global du pays sera freiné. L’environnement continuera à se dégrader, l’augmentation de la population sera toujours aussi forte, et l’on revient au point 1 : le cercle vicieux.
Dans certaines régions particulièrement déshéritées de l’Inde et d’autres pays en développement, la situation écologique continue de se dégrader. Dans un contexte où s’additionnent dégâts écologiques, travail pénible des femmes, mauvaise scolarisation des filles, on doit s’interroger sur le contenu des programmes scolaires. Il ne suffit pas de bâtir des écoles pour faire reculer l’analphabétisme de millions d’Indiennes. Lorsque la charge de travail de la mère est trop lourde, la fille aura bien du mal à accomplir sa scolarité, même s’il y a une école à côté.
Pour traiter le problème à son début, les responsables politiques doivent impérativement prendre les mesures qui s’imposent pour remettre l’environnement en état. Si le bois, le fourrage, l’eau sont plus aisément disponibles, les femmes ne passeront pas un temps infini à faire ces corvées et les filles pourront aller à l’école.
Dans l’immédiat, il faut adapter les programmes et les horaires scolaires pour que les filles puissent aussi donner un coup de main à leur mère, surtout dans les mois où le travail presse. Le calendrier scolaire doit tenir compte du calendrier agricole, qui peut varier d’un endroit à l’autre.

L’écoféminisme, qu’est-ce que c’est ?

L’écoféminisme est une philosophie, un mouvement où se rencontrent courant féministe et courant écologique. Dans cette optique, les mentalités qui conduisent à la domination et à l’exploitation des femmes sont à rapprocher des mentalités sociales qui finissent par provoquer toutes sortes de dégâts écologiques sur la planète.

Les femmes aussi ont des droits
Le développement durable exige que l’on prenne conscience des liens multiples qui existent entre les conditions de vie des femmes et l’état de l’environnement physique. Les femmes doivent avoir le droit de posséder et d‘hériter de la terre ; les individus et les collectivités doivent pouvoir disposer d’une terre dans la durée ; il faut que les femmes aient la possibilité de contracter des emprunts, de profiter de services de vulgarisation, de formation en matière de gestion des ressources ; il faut qu’elles puissent participer aux décisions relatives aux organismes qui les concernent. (Voir le Rapport sur l’état du monde)

Patriarcat et matriarcat
Dans l’esprit des écoféministes, la domination et l’exploitation que subissent tant de femmes est de même nature que ce que supporte la nature. En combinant l’éthique écologique et l’analyse de genres (c’est-à-dire l’évaluation de la place respective des hommes et des femmes dans un contexte donné), les écoféministes éclairent d’un jour nouveau les problèmes d’environnement, notamment en mettant en lumière les mentalités essentiellement masculines qui président à nos relations avec la nature. A la pensée féministe fortement présente s’ajoute une dose d’éco-anarchisme ou démocratie bio-régionale. L’idéal serait de revenir à des « éco-villages » de 100 à 140 personnes, ce qui, selon les anthropologues, serait historiquement la forme la plus fréquente et la plus stable de collectivité humaine. Dans leur forme aussi bien traditionnelle ou moderne, les femmes sont souvent les seules à pouvoir posséder la terre et le patrimoine se transmet par les femmes. Bref, on est dans un système matriarcal. Notons que certains spécialistes estiment que le matriarcat a rarement existé dans les cultures traditionnelles.

Divergences dans les choix quotidiens Au concept d’éco-villages, qui auraient existé ou qui sont purement imaginaires, s’ajoutent des idéaux féministes et des pratiques païennes, de sorte que l’écoféminisme est considéré comme un retour au « primitif ». Mais ce n’est pas aussi simple car, lorsqu’il s’agit de créer ou de faire fonctionner l’éco-village, beaucoup de féministes sont prêtes à faire appel à des techniques modernes (y compris celles qui ont été inventées par des hommes, lesquels sont acceptés en tant qu’inventeurs, ingénieurs, commerçants et donneurs de sperme). La plupart des éco-féministes considèrent que l’énergie solaire est une façon de « ne pas dépendre du réseau », ce qui leur semble plus important que de refuser des processus industriels et produits polluants. L’opinion de la mouvance écologiste diverge sensiblement sur ces questions. Chez les écoféministes, les technologies appropriées ne sont pas un sujet essentiel, mais elles auraient sans doute la préférence si ce mouvement devait se propager dans les pays en développement.

Une culture masculine dominante ?
L’une des pensées centrales de l’écoféminisme c’est que la possession de la terre par les hommes a généré une culture dominante qui se manifeste de diverses façons : exportations de denrées alimentaires, surexploitation des pâturages, « tragédie des biens communautaires », usage abusif des sols. Certaines écoféministes disent que la colonisation est un viol à répétition, et elles réservent aussi des phrases piquantes à des jeux tels que le golfe ou le bobsledding parce qu’ils nécessitent le remodelage de l’espace naturel et qu’ils étaient traditionnellement pratiqués par des hommes.

Quand reverdiront les villages

Les économistes devraient définir autrement la pauvreté. La pauvreté ce n’est pas le manque d’argent. La vraie pauvreté c’est lorsque la biomasse qui permettrait de répondre aux besoins essentiels quotidiens n’est pas disponible en quantité suffisante. Le Produit naturel brut est plus significatif que le Produit intérieur brut.

La cause essentielle de la pauvreté de l’Inde c’est l’insuffisance de la biomasse disponible. Par manque d’eau, de fourrage, de fumier, de matériaux de construction, de produits entrants dans la fabrication d’objets artisanaux, trop de gens ont mille misère pour survivre.

L’objectif principal des programmes de développement rural doit donc être de rétablir les équilibres écologiques, d’augmenter la production de biomasse de façon durable et équitable.

Dans cet immense pays, les écosystèmes sont extrêmement variés. Pour augmenter durablement la biomasse disponible, il faut absolument que les programmes de développement rural tiennent compte des caractéristiques locales. Chaque collectivité rurale doit avoir, officiellement, un espace naturel, un environnement bien défini qu’il importe de protéger, d’améliorer, de gérer, d’exploiter. De cette manière seulement l’Inde pourra redevenir un pays verdoyant et riche.

document de référence rédigé le : 1er mars 2005

date de mise en ligne : 3 janvier 2006

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