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PLUS de Tchernobyl, PAS de Fukushima : non à l’énergie nucléaire dans le monde !

23 mai 2011

Cet article a initialement été publié en anglais, et il a été traduit par Isabelle Louchard, traductrice bénévole pour rinoceros

Le monde entier s’est montré solidaire du Japon après la tragédie qui a touché ce pays et causé la perte de milliers de vies humaines ainsi que la destruction de vastes régions et de villes à la suite du tremblement de terre de magnitude 9 et du tsunami qui s’en est suivi, qui a dévasté d’importantes parties du territoire japonais. Les réseaux, organisations et individus sous-signés tiennent tout d’abord à exprimer leurs plus profondes condoléances au peuple japonais et à leur faire savoir que nous partageons leur chagrin et sommes solidaires de l’urgence humanitaire que ce désastre a créé.

Par ailleurs, nous trouvons très inquiétant l’impact que cette catastrophe naturelle a eu sur la centrale nucléaire de Fukushima, causant des explosions et engendrant de sérieux risques dus à l’émission de matériel radioactif, d’autant plus qu’il s’agit d’une situation qui pourrait s’aggraver si les éléments de cette centrale venaient à fusionner à cause d’une surchauffe. Deux autres centrales nucléaires sont également menacées à Onagawa et Tokai. En conséquence, le gouvernement japonais s’est vu contraint à fermer au moins 11 centrales nucléaires afin d’éviter une catastrophe encore plus grande, laissant ainsi plus de 6 millions de personnes sans électricité. Ce sont 200 000 personnes au total qui ont été évacuées afin de prévenir une exposition possible aux effets néfastes d’un accident nucléaire tandis que des mesures de santé publique sont mises en place la population qui a été contaminée. Les risques posés par le nucléaire et les dégâts qu’il occasionne nous montre combien ce système est injuste. Le rôle de la centrale de Fukushima est de fournir de l’électricité aux villes des alentours. Cependant, c’est la population résidant près de cette centrale qui est la plus en danger alors même que les entreprises, qui font de gros bénéfices, promeuvent l’exportation des centrales et de l’énergie nucléaire comme étant une « énergie propre ».

Cette situation tragique attire UNE FOIS DE PLUS notre attention sur l’énorme danger que posent les centrales nucléaires en ce qui concerne la survie et la sécurité du monde entier, et nous rappelle également la résistance des militants japonais qui, il y a 40 ans, ont refusé de construire lesdites centrales. Aujourd’hui, les changements que connaît le monde ne sont pas seulement dus à la menace posée par les catastrophes naturelles mais également au changement climatique qui cause de fortes inondations, des glissements de terrain et des changements majeurs dans l’habitat de la planète. Les coulées de boue qui ont eu lieu récemment à Rio de Janeiro, et qui ont menacé les centrales nucléaires alentours, les amenant à cesser de fonctionner tant que la situation n’était pas maîtrisée, en sont un exemple. Cette vulnérabilité à l’échelle mondiale implique beaucoup de réflexion, mais l’essentiel est que l’on se rende compte que la technologie et l’argent ne permettront en aucune manière de sauver des vies humaines lorsque des tragédies surviendront.

La crise climatique et la forte demande en énergie ont amené de grandes multinationales ainsi que les pays développés à discuter de l’énergie nucléaire comme d’une alternative à la fois propre et durable. Les programmes énergétiques de la Banque mondiale elle-même envisagent l’énergie nucléaire ainsi que les barrages hydroélectriques comme de sérieuses possibilités. Il devient cependant de plus en plus clair que de telles alternatives ne sont que de mauvaises solutions qui ne font qu’augmenter la vulnérabilité de l’humanité face à ces changements mondiaux.

On propose également l’énergie nucléaire comme une source d’énergie alternative « propre » dans les négociations concernant le changement climatique, mais tout ce qu’elle nous a montré jusqu’à maintenant, et ce, à maintes reprises, c’est qu’elle est incontrôlable aussi bien d’un point de vue technique que d’un point de vue humain. Elle affecte des millions de personnes, les générations futures en particulier, avec d’éventuelles conséquences néfastes sur la vie. Le traitement des déchets toxiques qui contaminent notre planète pose le même problème. Les forums multilatéraux tels que le processus Rio+20, la Convention sur le climat des Nations-Unis, et les forums liés aux énergies alternatives devraient prendre au sérieux les dangers posés par l’énergie nucléaire. Nous exhortons les gouvernements à écouter la voix de leur peuple et celle de la société civile dans le monde entier qui expriment toutes leur opposition à l’utilisation de mauvaises solutions. Nous appelons les gouvernements à se concentrer sur le moyen d’assurer la survie et le droit suprême à l’alimentation, à un logement, et à la santé de millions de personnes de par le monde, au lieu de rendre les conditions de vie sur notre planète plus fragiles en suivant les dictats du capital.

Nous exigeons que l’on commence à mettre hors service les centrales nucléaires à travers le monde, et une recherche de vraies solutions pour les personnes, et demandons que toutes les précautions possibles soient prises afin d’éviter des dégâts regrettables. Tchernobyl et Fukushima représentent des avertissements qui devraient pousser les gouvernements du monde à arrêter de promouvoir de tels projets. L’utilisation du pouvoir nucléaire afin de fournir de l’énergie, et pire, à des fins de guerre, doit cesser.

Nous ne sommes pas intéressés par le profit, ce qui nous intéresse c’est que la vie et la sécurité de la population soient garantie sans accroître leur vulnérabilité.

ON NE VEUT PLUS DE FUKUSHIMA ET DE TCHERNOBYL ! ON NE VEUT PLUS DE L’ÉNERGIE NUCLÉAIRE !

Pour apporter votre soutien à cette déclaration, envoyez un email à aleflores@funsolon.org

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